La vente de TDF en “pause forcée”
Le dossier continue de s’enliser pour la vente de la participation de Brookfield dans TDF.
Pas de cession, du moins au court termes. C’est un deal qui est attendu, avec près de 8 milliards d’euros en jeux pour les 45% de participation dans l’exploitant de 19600 sites mais qui a essuyé de nombreux revers. Après avoir vu plusieurs candidats se retirer du projet au point qu’il n’en reste plus qu’un, la vente est désormais en pause d’après les informations des Echos. Si certains espéraient un arrêt de quelques semaines, d’autres y voient une fin de deal.
« Brookfield a trouvé un accord de principe avec EQT sur la valeur et l’ensemble des paramètres, mais le fonds n’est pas parvenu à rassembler les promesses d’investisseurs partenaires tiers. L’environnement de marché est difficile » explique une source proche du dossier. Déjà en 2019, le principal actionnaire Brookfield avait renoncé à vendre ses parts face à une valorisation jugée insatisfaisante ( 5 milliards d’euros). Cependant, le groupe canadien n’a pas forcément les moyens d’attendre indéfiniment affirme un acteur du domaine. En effet, à l’inverse des autres coactionnaires, le fonds d’investissement ne peut pas détenir sa participation pour durée supérieure à 10 ans et il est entré au capital de TDF en 2015.
Au total, ce sont près de 19 600 sites qui sont concernés. Cette tentative de vente s’inscrit dans un contexte de valorisation des sites mobiles à l’échelle européenne, puisque Vodafone a également réussi à céder la moitié de ses 82% dans Vantage pour quelques 16 milliards de dollars.