Le blocage des sites pirates par les FAI ne stimule pas la fréquentation des offres légales selon une étude
Malgré un blocage des sites pirates efficace, cela ne profite pas pour autant aux ayants droits.
Le blocage de sites illégaux est devenu l’arme de prédilection pour lutter contre le piratage. En effet, dans plusieurs pays dont la France, les fournisseurs d’accès internet collaborent dans cette lutte de longue haleine. De plus, l’ARCOM se montre intransigeante avec ces pratiques.
Comme l’indique deux études menées en Angleterre dont les résultats ont été corroborés par la Catolica-Lisbon School of Business and Economics au Portugal. Le blocage des sites pirates est efficace mais il ne redirige pas pour autant les consommateurs vers les offres payantes. A noter que les données concernées distinguent les utilisateurs de BitTorrent de l’échantillon général et comprennent d’autres mesures comme le trafic de téléchargement, les dépenses de VoD ou encore le temps passé à regarder la télévision.
Faits étonnants, les chercheurs ont même remarqué une augmentation des requêtes Google concernant les termes « proxy », « VPN » et « DNS » suite à la fermeture des sites de téléchargement illégal. En effet, ces moyens permettent de détourner le blocage mis en place par les FAI. Comme l’indique les chercheurs : « Ces chiffres suggèrent que bien que le blocage de sites Web semble avoir été efficace pour éloigner certains foyers du piratage, d’autres utilisateurs ont appris à contourner les blocages DNS et ont probablement continué à télécharger du contenu à partir des sites Web bloqués. »
Pas d’améliorations pour les ayants droits
En comparant les chiffres avant et après les mesures de blocage, le bilan est sans appel. Les différences sont maigres. « Nous n’avons trouvé aucun changement statistiquement significatif dans la consommation des alternatives légales payantes, seulement une augmentation très modeste de l’audience télévisée. Ces résultats suggèrent que les blocages de sites Web ont été efficaces pour lutter contre le piratage numérique, mais n’ont pas bénéficié d’alternatives légales hors ligne. » précise les chercheurs.
A propos de ces études aux résultats intéressant, il faut prendre en compte qu’elle concerne uniquement le piratage avec BitTorrent. Elles ne mentionnent à aucun moment d’autres options illégales comme l’IPTV pirate ou les sites de streaming illégaux. Problèmes tout autant épineux pour les ayants droits.
Source : 01Net