C’est dit : Orange, Free, Bouygues et SFR pourront utiliser Huawei pour la 5G, mais…
Bruno Le Maire confirme la position de la France sur le cas Huawei. Le géant chinois ne sera pas écarté du déploiement de la 5G. En revanche, les équipementiers européens Ericsson et Nokia pourraient être privilégiés.
Avec les pressions américaines d’un côté concernant le danger potentiel représenté par Huawei, et celles de la Chine de l’autre côté invitant à ne pas discriminer son champion pour des accusations non fondées au risque de représailles, la France se retrouve dans une position délicate. Sans compter les opérateurs qui ne savent plus sur quel pied danser et réclament une clarification, sachant qu’ils vont devoir investir massivement à l’heure de la 5G. Stéphane Richard, le PDG d’Orange a d’ailleurs montré à plusieurs reprises son agacement face au manque clarté concernant le dossier Huawei. Au micro de RMC/BFMTV, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a récemment affirmé que “Huawei ne sera pas écarté de la 5G en France”.
Huawei pourra participer à la 5G en France, mais…
Bruno Le Maire a précisé ses propos, en disant que “les fournisseurs européens Nokia et Ericsson pourraient être privilégiés”, mais que Huawei “pourra avoir accès à la 5G en France” s’il “a une meilleure offre à présenter à un moment ou à un autre du point de vue technique, d’un point de vue de prix”. Le ministre français de l’Économie a également ajouté : “s’il y a des installations critiques, des installations militaires, des zones nucléaires à proximité, nous mettrons un certain nombre de restrictions pour protéger nos intérêts de souveraineté”.
Au-delà de la déclaration, rappelons qu’il faudra attendre les réponses de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) pour savoir exactement à quoi s’en tenir. En effet, c’est elle qui délivrera ou non les autorisations aux opérateurs. Elle les a d’ailleurs promises dès le mois de février, Ceux-ci ne devraient ainsi pas tardé à être fixés à propos des équipements Huawei.