Xavier Niel révèle pourquoi Free ne fait pas partie de la fédération française des télécoms
Orange, SFR et Bouygues Telecom ne verront probablement jamais Free les rejoindre au sein de la FTT. Mais cela ne les empêchent pas de collaborer sur tous les sujets à enjeux.
“Jamais je ne voudrais faire partie d’un club qui accepterait de m’avoir pour membre”, c’est par cette citation de Groucho Marx ancien comédien, animateur de radio et de télévision américain que Xavier Niel a expliqué le 16 mars pourquoi Free ne fait pas partie de la fédération française des télécoms. Interrogé par la commission des affaires économiques du Sénat sur ce sujet, le fondateur d’Iliad n’a pas cependant pas jeté la pierre sur la FFT. Bien au contraire, “on travaille super bien avec eux, on avance avec eux et on est toujours en parallèle avec eux”, a-t-il confié avant d’avouer “avoir un peu peur de ces syndicats qui regroupent des intérêts équivalents, Free ne fait pas partie par exemple de syndicats patronaux, hormis l’AFEP”.
Jadis, Free a bien été membre de la FTT dont il est l’un des fondateurs avant de claquer la porte en décembre 2008 dans un contexte radicalement différent. L’opérateur souhaitait ainsi “ne plus être associé à des concurrents qui lui mènent la vie dure”. Le retrait d’Iliad de la FFT a été la conséquence des attaques alors subies par Free dans le dossier de la 4ème licence 3G ainsi que des difficultés rencontrées pour finaliser un accord sur le déploiement de la fibre. Le FAI estimait en effet que l’accord signé entre Orange, SFR et Numéricâble ne permettra pas de proposer une réelle offre concurrentielle.
Un retour a plusieurs fois été évoqué mais la maison-mère de Free a décidé de garder sa liberté estimant par exemple en 2011 que ses intérêts étaient mieux défendus par lui-même que par le lobby de la profession. La fédération française des télécoms venait alors d’absorber l’Association Française des Opérateurs Mobiles (AFOM) dont Free était membre.