Clin d’oeil : grâce à la fibre, elle tente de faire pousser des arbres sur la Lune depuis un village isolé dans le Cantal
Une centaine d’habitants supplémentaires en deux ans, un nouveau médecin, l’école primaire en expansion, une chercheuse pas comme les autres, le village de Pleaux dans le Cantal revit depuis l’arrivée de la fibre.
A l’heure où le déploiement de la fibre se poursuit partout en France, certaines campagnes sont mieux loties que des villes moyennes. C’est le cas de Pleaux, une citée médiévale très isolée du Cantal. L’arrivée de la fibre a tout changé dans ce village de 1480 âmes.
Une centaine de nouveaux habitants sont venus s’y installer en l’espace de deux ans. Et pas n’importe quel corps de métiers. Figurent parmi les nouveaux arrivants, une consultante en accessibilité numérique et un webdesigner ayant quitté Lyon pour vivre au grand air, “tout cela n’aurait jamais été possible sans la fibre. Une bonne connexion suffit à notre bonheur”, sourient-ils. Ont tenté aussi l’aventure une rédactrice pour des sites web et son mari développeur.
Plus étonnant encore, une chercheuse diplômée de Polytechnique, vient de quitter Stanford en Californie pour poser ses valises à Pleaux, si ses souvenirs de vacances ont pesé dans la balance, c’est bien la fibre qui a fait la différence : « Le monde du spatial est habitué depuis longtemps à télétravailler. Qu’on soit devant un ordi à Paris, San Francisco ou Pleaux, c’est pareil si la connexion est bonne ! », confie-t-elle. L’objet de ses recherches est de faire pousser des arbres sur la Lune, en collaboration avec des chercheurs de la Nasa et d’ailleurs. Rien que ça. En mars, elle va même organiser un séminaire international sur l’aérospatial dans cette citée médiévale, et ce n’est pas de la science-fiction.
Depuis l’arrivée de la fibre, la commune se métamorphose. En deux ans, le nombre d’élèves est passé de 72 à 108 dans les écoles primaires avec l’ouverture d’une classe supplémentaire, un nouveau médecin vient de s’implanter. En 2024, un nouvel espace de coworking ouvrira également ses portes. On dit merci qui ?
Source : Le Parisien