5G : Orange, Free, SFR et Bouygues devront tripler le nombre de sites mobiles en zone rurale pour obtenir une couverture équivalente à la 4G
Pour avoir la vraie 5G, celles aux très forts débits, avec une couverture équivalente à celle de la 4G, il va falloir augmenter sensiblement le nombre d’antennes. En zone rurale, ce nombre devra être multiplié par trois.
Avec un signal réseau, plus la fréquence d’émission est élevée, meilleurs sont les débits envisageables. En contrepartie, la portée du signal, autrement dit la couverture réseau offerte, diminue. Pour avoir droit aux très hauts débits promis par la 5G, ceux promis par les fréquences 3,5 et 26 GHz, il faudra donc logiquement multiplier le nombre d’antennes et densifier le maillage du réseau par rapport à la 4G qui repose sur des fréquences plus basses.
Le cabinet de conseil Tactis a d’ailleurs publié un rapport où il donne une idée de la densification du réseau, grâce des simulations de réseaux 4G et 5G avec le même maillage de sites.
Ci-dessous, la simulation en zone périurbaine :
Puis en zone rurale :
Selon Tactis, en zone périurbaine, 30 % d’antennes supplémentaires seraient ainsi nécessaires pour profiter de la 5G, tout en conservant la même couverture qu’avec la 4G actuelle. En zone rurale, le cabinet d’étude parle de 2, voire 3, fois plus de sites par rapport la 4G pour jouir d’une couverture équivalente. Il faudrait donc davantage de sites, en particulier en zone rurale. Or, Tactis rappelle que les engagements de sites 5G déployés concernent un nombre de sites, et non une couverture, reposant ainsi sur la densité actuelle des réseaux actuels et la mise à jour des sites. Le cabinet souligne également qu’ils imposent une proportion de 25 % en zone rurale.
Besoin de nouveaux sites, mais pas d’engagements sur la construction de nouveaux sites. Un quart du nombre sites pour les zones rurales, alors que ce sont elles qui en auront justement besoin de plus. La situation s’annonce d’autant plus problématique que la mise à jour des sites sera progressive et concernera en premier lieu les zones les plus densément peuplées, avec le risque de laisser à l’écart du très haut débit mobile une partie du territoire. Sans compter qu’au-delà de l’installation de nouveaux sites qui rencontre l’opposition de certains riverains, il y a la nécessité de fibrage de ces sites. Or, la fibre n’est pas encore une réalité pour l’ensemble du territoire.