Smartphones : deux “commerçants ripoux” arrêtés pour vente de mobiles volés
Un business assez lucratif a pris fin mercredi suite à l’intervention des forces de l’ordre.
Tout part d’un larçin pour aboutir sur la garde à vue de deux hommes pour “recel de vol en bande organisée“. Le commissariat du XXe arrondissement est en effet intervenu dans la boutique “Fast électronique” à Paris pour interpeller deux “commerçants ripoux“, âgés de 43 et 36 ans.
Ces deux hommes présentent une “liste de forfaits longue comme le bras” explique un proche du dossier et “l’un est déjà connu pour une autre affaire de recel de vol“, cela pourrait les mener directement en prison.
Les débuts de cette histoire remontent en 2021, lorsqu’un homme se fait voler un sac à dos contenant du matériel informatique en terrasse. Le butin étant équipé d’un traceur GPS mène les forces de l’ordre jusqu’au magasin de téléphonie tout ce qu’il y a de plus officiel.
“C’était une vraie caverne d’Ali baba. Il y en avait partout !” Dans le sous-sol, les enquêteurs trouvent ainsi 300 iPhone apparemment flambants neufs. Cependant, ceux-ci ont été reconditionnés et, comme d’autres appareils (ordinateurs, tablettes, montres de luxe…) ils sont issus du vol. Dans cette cachette, 11 000 euros en liquide se trouvaient également.
Les deux gérants sont alors placés en garde à vue, mais le parquet préconise alors de poursuivre l’enquête en préliminaire sur les conseils des enquêteurs. Les deux suspects relaxés, ont depuis “changé le nom de leur boutique. Ils ont cru qu’on allait les oublier !” s’amuse un policier.
Une enquête de longue haleine s’en suit, pour établir l’origine de chaque objet et remonter jusqu’aux victimes. Les deux “ripoux”, de nationalité algérienne écoulaient également leur butin dans des boutiques situées à Oran avec l’aide de “commerçants aussi honnêtes qu’eux” explique un policier.
Au final, un autre magasin de téléphonie était également géré par ces deux commerçants malhonnêtes, qui devaient paraître hier devant la justice. « Malheureusement, il y a à Paris un certain nombre de boutiques de téléphonie qui ont pignon sur rue et font ce genre de business. Il faudrait plus de contrôles» regrette un haut fonctionnaire de la préfecture de police.
Source : Le Parisien