Pour le patron d’Orange, l’industrie des télécoms est face à trois défis de taille
Stéphane Richard, PDG d’Orange, liste trois défis majeurs pour l’industrie des télécoms. Selon lui, il faudra résorber la fracture numérique et proposer des solutions contre le réchauffement climatique, tout en gardant l’humain au centre des innovations technologiques.
Sur sa chaîne YouTube, l’IDATE DigiWorld, think tank spécialisé dans l’économie numérique, les médias, l’internet et les télécommunications, a publié une interview de Stéphane Richard, PDG d’Orange, où il expose les trois défis de l’industrie des télécoms.
Stéphane Richard évoque tout d’abord la fracture numérique, avec 4 milliards de personnes dans le Monde n’ayant pas accès à Internet, soit par manque d’infrastructures, soit par manque d’équipement et de formation. Et d’ajouter que “les opérateurs, je dirais seuls, ne peuvent pas la résoudre”. Comme pierre apportée à l’édifice, le PDG d’Orange cite “l’exemple des smartphones très peu chers” conçus par l’opérateur et proposés en Afrique, ou encore la formation des populations les plus éloignées du numérique.
Stéphane Richard parle ensuite du réchauffement climatique face auquel l’industrie des télécoms peut être “une solution, et pas un problème”, avec une meilleure maîtrise de son empreinte énergétique et l’apport des technologies permettant de mieux maîtriser cette empreinte. Sur ces deux aspects que sont la fracture numérique et le changement climatique, “l’industrie des télécoms a un rôle absolument capital à jouer dans les années qui viennent”, indique Stéphane Richard.
Le PDG d’Orange rappelle enfin qu’il faut garder un oeil aux possibles dérives et garder l’humain au centre des évolutions technologiques, que ce soit pour améliorer sa vie ou ne pas lui faire peur. En améliorations technologiques, il y a notamment le meilleur accès à l’éducation et aux soins ou encore l’amélioration de l’agriculture vivrière. Du côté des craintes, sont citées celles autour des ondes de la téléphonie mobile et de l’intelligence artificielle destructrice d’emplois. Il faut donc, pour Stéphane Richard, “affirmer une priorité à l’humain” et garder à l’esprit “qu’il n’y a pas de progrès intéressant s’il n’est pas un progrès pour l’Homme d’abord”.