Iliad/Free : feu vert pour la création d’une structure commune avec InfraVia visant à accélérer le déploiement de la fibre
Plus de quatre mois après l’annonce d’un partenariat d’envergure entre Iliad et le fonds d’infrastructure InfraVia pour accélérer le déploiement de la fibre de l’opérateur en France, la Commission européenne approuve la création d’une structure commune.
Free veut accélérer le déploiement de sa fibre en France, notamment en zones moins denses. Dans cette optique, sa maison-mère a annoncé en septembre 2019 être entrée en négociations exclusives avec InfraVia afin de co-financer la construction de nouvelles prises fibres. L’opération devait alors se réaliser à travers la création d’une société dédiée à la gestion active des lignes fibres dans les zones concernées dont 51% seront cédés au fonds d’infrastructure français.
Restait à obtenir le feu vert de Bruxelles. C’est chose faite depuis le 24 janvier. La Commission européenne a conclu que “l’opération envisagée ne soulèverait pas de problème de concurrence dans la mesure où l’opération ne donne lieu qu’à de faibles chevauchements verticaux entre les activités de l’entreprise commune et d’InfraVia”. La nouvelle structure reprendra seulement les activités précédentes exercées par Iliad. Elle regroupera à sa création 1 million de prises déjà déployées et co-financées, ainsi que les contrats de co-financement déjà existants. Thomas Reynaud, directeur général du groupe Iliad, a notamment indiqué que cet accord devrait “permettre à Free d’offrir les meilleurs débits à 26 millions de foyers le plus rapidement possible“, en effet les zones de moyenne et faibles densités représentent en France environ 26 millions de lignes.
A noter que la nouvelle société fournira à Free l’ensemble des services d’accès et d’information aux prises cofinancées, mais pourra également fournir les mêmes services à des opérateurs tiers. “Elle interviendra dans la fourniture en gros d’accès local en position déterminée en France”, précise Bruxelles. L’opération doit rapporter 300 millions d’euros à l’opérateur de Xavier Niel venant s’ajouter aux 2 milliards d’euros pour la cession de 70% de ses tours mobiles à Cellnex.