Fibre optique : l’État et les opérateurs appelés à plus de mobilisation pour les zones rurales
Deux députés très au fait du sujet au sein de l’Assemblée Nationale viennent de présenter un rapport sur l’avancement du plan France Très Haut Débit. Ils invitent l’État et les opérateurs à une mobilisation plus importante dans les zones peu denses qui pourraient s’en tenir au mix technologique.
Pour rappel, le gouvernement a fixé à 2022 le très haut débit (au moins 30 Mbit/s) pour tous avec un mix de technologies (incluant le satellite et le THD Radio), et à 2025 le très haut débit pour tous via la fibre optique.
Laure de la Raudière (Agir) et Éric Bothorel (LREM) ont récemment présenté un rapport sur l’avancement du plan THD devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. S’ils ont effectivement constaté du positif, ils n’ont pas manqué d’appeler à la vigilance en ce qui concerne les zones rurales, pour lesquelles a, rappelons-le, été rouvert le guichet du THD, fermé fin 2017. Cette réouverture s’est d’ailleurs accompagnée d’une enveloppe de 144 millions d’euros ayant fait grincer quelques dents, car jugée insuffisante, mais aussi parce qu’elle est le fruit d’un rabotage sur les 3,3 milliards de financements des RIP.
Laure de la Raudière et Éric Bothorel estiment qu’il faudrait une rallonge gouvernementale supplémentaire de 100 millions pour amener la fibre optique dans les 2,7 millions de locaux de 25 départements n’ayant pas encore de financement déterminé. Ils militent d’ailleurs pour l’inscription de ce coup de pouce dans le Projet de Loi de Finances 2021, à défaut de son apparition dans celui de 2020 qui avait pourtant été réclamé par les collectivités. Pour pouvoir constituer cette enveloppe, Laure de la Raudière et Éric Bothorel suggèrent des rapports plus réguliers pour avoir une idée claire des fonds non utilisés et potentiellement réattribuables.
Selon eux, il faut aller au-delà du simple souhait d’une “généralisation de la fibre en 2025” et mettre tous les moyens possibles en oeuvre. “L’État doit mobiliser davantage de moyens pour aider les collectivités engagées dans le déploiement des RIP”, a lancé Éric Bothorel. Comme indiqué dans un précédent rapport datant de 2017, l’objectif est surtout que la solution intermédiaire ne devienne pas pour certains citoyens la solution pérenne en lieu et place de la fibre optique.
Source : DegroupNews