Fibre : les “petits” opérateurs et leurs offres débarquent dans les grandes villes
Sur le marché de la fibre optique, une nouvelle concurrence arrive dans des grandes villes face à Orange, Free, SFR et Bouygues.
Piqûre de rappel, Bouygues Telecom s’est allié fin 2018 à sa filiale Axione et le fonds Mirova afin de développer l’infrastructure FTTH en zone très dense, une collaboration qui va bien au-delà d’un simple financement.
L’accord signé garantit à Bouygues Télécom le financement et le déploiement d’une infrastructure complémentaire de 3.4 millions de prises FTTH. Ce partenariat a permis la création par Axione et Mirova de CityFast, un opérateur en charge de ce déploiement en zones très denses, auquel Bouygues a alors cédé 140.000 lignes de fibre optique dans les grandes villes.
Si l’opérateur de Martin Bouygues a accès au réseau de CityFast pour une durée de 30 ans, les infrastructures devaient également être ouvertes à tous les autres opérateurs. Et cela avance, puisque des lignes sont en passe d’être ouvertes, rapporte Les Echos. Après avoir engagé un plan d’investissement de 600 millions d’euros, CityFast revendique aujourd’hui 800.000 lignes FTTH déployées. De quoi passer à la prochaine étape, à savoir “la commercialisation de ces tuyaux aux opérateurs intéressés” comme par exemple Coriolis et Adista. Sont d’abord concernés les opérateurs spécialisés dans les TPE-PME. Ces derniers vont avoir la possibilité de proposer leurs offres à moindre prix, à des tarifs divisés par 3 pour les professionnels. “ Nous faisons le pari de la masse, avec des prix extrêmement agressifs. Aujourd’hui, une offre ADSL pro, avec des débits très inférieurs, se vend 60 à 80 euros. La fibre pro ne descend pas en dessous de 300 euros”, a indiqué Eric Jammaron, président de CityFast.
Pour les petits opérateurs grand public, la porte est également ouverte même si ce segment est plus complexe à migrer sur une offre « alternative », poursuit le quotidien.
Dès cette semaine, CityFast ouvre à la location ses lignes FTTH d’abord dans le 7e arrondissement de Paris, puis dans les autres quartiers, mais aussi à Lyon et Marseille. Reste à savoir quels opérateurs vont se ruer dessus !
Pour rappel, en zone très dense, chaque grand opérateur déploie son propre réseau et n’a pas l’obligation de le mutualiser. Un opérateur tiers peut toutefois commercialiser des offres en signant un accord de co-investissement, lui donnant accès à un certain nombre de prises FTTH.