Pour Orange, le choix de réserver les fréquences 5G aux seuls opérateurs télécoms apparaît comme la bonne stratégie. Les industriels profiteront d’une expertise, tout en faisant des économies sur le déploiement et l’entretien.
Dans une interview accordée au site Industrie Techno, Arnaud Vamparys, vice-président d’Orange en charge de la 5G, revient sur l’attribution des fréquences de la 5G en France et sur le fait que les industriels devront passer par les opérateurs télécoms.
Selon Arnaud Vamparys, le choix du gouvernement et du régulateur des télécoms de ne pas faire comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, en choisissant de réserver les fréquences 5G aux opérateurs télécoms, apparaît comme le bon. Rappelons en effet que les industriels ne pourront pas acquérir une partie du spectre pour déployer des réseaux privés. Ils devront ainsi passer par Bouygues Telecom, Free, Orange ou SFR, avec des extensions privées de réseaux publics.
Interrogé sur le fait que la possibilité de déployer des réseaux privés fait pourtant partie des grandes promesses de la 5G industrielle, Arnaud Vamparys explique que la création d’un réseau privé pour chaque usine revient à “ouvrir un nouvel opérateur” avec la nécessité de prévoir “des appareils compatibles”, “des bonnes cartes SIM” et “des équipements réseau adaptés”. Sans oublier qu’un ” certain nombre d’objets ne resteront pas que sur le site industriel”, et devront peut-être fonctionner “en dehors de l’atelier ou dans plusieurs usines”. Arnaud Vamparys y voit une solution chère et plus complexe à mettre en place et à entretenir, plutôt qu’en faisant appel à un opérateur comme Orange qui a un savoir-faire en matière de déploiement de réseau. “Je ne dis pas qu’il ne faut pas de concurrence (…), mais les opérateurs disposent d’un savoir-faire qu’il faudra utiliser”, indique-t-il. Traduction : les opérateurs télécoms y trouveront leur compte, mais les industriels aussi. Une stratégie gagnant-gagnant, en somme.
Si la 5G à un grand potentiel dans l’industrie et si des expérimentations ont déjà lieu, Arnaud Vamparys ne croit pas en son arrivée dans l’industrie en 2020. Il voit “les premières machines industrielles connectées en 5G débarquer en 2021, voire 2022”. Cela s’explique par le “manque d’objets compatibles avec la 5G disponibles sur le marché aujourd’hui”. Et d’ajouter que “les premiers équipements industriels ne devraient apparaître sur le marché qu’en 2021”. Il souligne aussi “le fait que “beaucoup d’industriels vont attendre que les réseaux commerciaux soient lancés”, tout en invitant à ne pas attendre “aussi longtemps pour enclencher la phase de test”. “Il y a déjà des choses réalisables en 4G et le standard 5G peut être compatible avec la 4G, donc il sera possible de convertir les appareils l’un après l’autre le moment voulu”, explique-t-il.
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