Frais d’itinérance: les opérateurs français et britanniques se questionnent sur l’impact du Brexit pour leurs abonnés
Si, les frais d’itinérance en Europe ont été supprimés en 2017, l’arrivée du Brexit pose la question : vont-ils être appliqués de nouveau sur le territoire britannique pour les abonnés français ?
Bruxelles a aboli les frais d’itinérance dans l’UE en juin 2017, notamment au Royaume-Uni. Cependant, la date butoir du 31 janvier pour le Brexit approche et l’avenir de ces frais demeure incertain. En effet, s’il est encore possible d’appeler, d’envoyer des SMS ou de surfer sur internet sur le territoire britannique sans surcoût, qu’en sera-t-il une fois que le Royaume-Uni sera sorti de l’UE ? Sauf mention directe dans les accords du Brexit, le choix sera laissé aux opérateurs de réintégrer ou non ces frais et ceux-ci, tant britanniques que français, réfléchissent à la question.
Si les abonnés s’inquiètent, les opérateurs britanniques veulent apaiser leurs craintes “Nous ne prévoyons actuellement pas de modifier nos services d ’ itinérance en Europe . Nous travaillerons en étroite collaboration avec le gouvernement britannique et les opérateurs de téléphonie mobile européens pour essayer de maintenir les arrangements actuels” affirme l’un des principaux acteur du marché. Les opérateurs outre-Manche sont unanimes et n’ont visiblement aucune volonté de réintégrer des frais d’itinérances “quelles que soient les négociations du Brexit“.
Les acteurs du marché Français, eux sont plus mesurés et veulent attendre pour voir. En effet, l’un d’entre eux confie ses réserves : “Nous ne sommes pas encore en mesure de dire quels seront vraiment les effets sur le consommateur cela dépendra des conditions du Brexit“. Car l’utilisation du réseau mobile sur un autre territoire européen n’est pas le seul aspect qui pourrait être modifié, la réglementation européenne a également plafonné les communications depuis le pays de résidence vers un autre pays de l’Union Européenne. Et ce plafond pourrait ainsi ne plus s’appliquer au Royaume-Uni. En parallèle les opérateurs étrangers auraient ainsi la possibilité augmenter ces frais. Si aucun accord n’est pour l’instant mis en place, les discussions sont également au point mort entre les opérateurs des deux pays : “Pour l ’instant , ce sujet n’est pas évoqué . Nous n’avons aujourd’hui aucune discussion avec les opérateurs britanniques” affirme un autre acteur français.
Source : Le Monde