Orange : vers de “lourds contentieux” avec l’Arcep sur le prix du dégroupage
De lourds contentieux sont à venir contre la décision de l’Arcep de ne pas augmenter le tarif du dégroupage prévient la directrice générale d’Orange.
Nouvelle prise de bec dans les semaines à venir. Le sujet du dégroupage, soit du prix payé par SFR, Free et Bouygues Telecom pour l’utilisation du réseau cuivre détenu par l’opérateur historique, revient de nouveau sur la table. Fixé par l’Arcep à 9.65€ par ligne et par mois pour la période allant de 2021 à 2023, Orange aimerait le voir augmenter.
En effet, l’opérateur fait valoir que les coûts de maintenance du réseau cuivre qu’il paye sont supérieurs aux revenus engendrés puisque le nombre de clients ADSL diminue alors que la fibre se démocratise. La demande est également à replacer dans un contexte où la fermeture du réseau cuivre est planifiée pour les 8 années à venir, avec des coûts s’élevant à 500 millions d’euros par an. Les opérateurs alternatifs pour leur part ne l’entendent pas de cette oreille.
Si l’Arcep jugeait en 2020 “pertinent” de revoir le tarif à la hausse, malgré une consultation publique en début d’année aucune décision n’a encore été prise. Ainsi, l’opérateur historique se prépare à monter au créneau, comme le déclare Christel Heydemann, directrice générale d’Orange auditionnée devant les sénateurs : “nous nous préparons à introduire de lourds contentieux contre les décisions de l’Arcep de ne pas revoir le tarif du dégroupage“. “Il ne s’agit pas de défendre une prétendue rente mais de défendre la qualité de service à laquelle nos concitoyens ont droit, de défendre l’emploi, de rémunérer toute la chaîne de valeur et de garantir à tous l’universalité d’un accès très haut débit avec une qualité de service adéquate” affirme-t-elle. L’Arcep doit également passer devant la même commission prochainement.
Source : Les Echos – Investir