Free pourrait participer au test proposé aux opérateurs sur la bande 26 GHz dans le quartier de La Défense à Paris.
Un premier test de la 5G sur les ondes millimétriques doit avoir lieu à Paris entre décembre 2022 et septembre 2023 dans le quartier de La Défense. Un lot a été mis à disposition des opérateurs qui seront retenus sur candidature.
Le but de cette expérimentation est avant tout de tester la faisabilité et la viabilité d’un schéma d’opérateur neutre et d’un réseau 5G en 26 GHz en surveillant les possibilités en terme de qualité de services offertes par cette bande. L’impact écologique sera également surveillé ainsi que l’exposition aux ondes avec le soutien de l’ANFR et de l’ANSES. En effet, si les bandes actuellement utilisées en 5G ont prouvé ne présenter aucun nouveau risque pour la santé, les ondes millimétriques, à savoir 26 GHz, n’ont pas fait l’objet quant à elles d’études suffisantes pour que les autorités sanitaires soient catégoriques sur leur non-nocivité.
Interrogé sur le sujet lors de la Journée des Communautés Free le 24 septembre dernier, Bertrand Fievet, responsable réseaux radio chez Iliad, nous a indiqué que “Free est intéressé par ce test”. Néanmoins, un problème d’ampleur subsiste aujourd’hui selon lui sur cette fréquence, celui du” manque de terminaux compatibles sur le marché pour l’heure”.
Depuis 2019, Paris La Défense fait partie des 15 acteurs du Grand paris autorisés à déployer un réseau 5G expérimental sur la bande des 26 GHz. Il faut dire que les ondes millimétriques en 5G sont encore rares dans le monde. D’ailleurs, la France ne prévoit plus aucune échéance pour leur attribution. Pourtant celles-ci devaient être attribuées au plus tard en 2022. Mais rien ne presse a fait savoir la présidente de l’Arcep Laure de la Raudière en mai dernier, préférant attendre quelques mois afin de remettre le sujet sur la table, en prolongeant certaines autorisations d’expérimentations des fréquences millimétriques qui ne semblent pas avoir intéressé beaucoup d’acteurs.
Il faut aussi avouer que les débats et diverses défiances lors du lancement de la 5G en France en fin d’année 2020 ont laissé des traces. Si le rapport de l’Anses a pu rassurer ceux s’inquiétant des effets des ondes 5G (3,5 Ghz) sur la santé, l’agence nationale avait indiqué manquer de données concernant la bande 26 GHz. De plus, l’utilisation de ces ondes demande de mettre en service plus de petites antennes. En effet, puisque la fréquence 26 GHz ne se propage que très peu tout en offrant de forts débits, il faudra multiplier les petites antennes (small cells), dans les centre-villes en les dissimulant pour les positionner au plus proche des utilisateurs.
Si l’ANFR avait déjà mené quelques études expérimentales assez rassurantes, il faudra cependant les confirmer avec des études de terrains pour balayer les craintes. De plus, la plupart des opérateurs expliquent estiment que ces ondes ne concerneraient qu’un nombre limité de sites en France. Il reste donc encore à définir les modalités d’attribution de la bande 26 GHz et l’Arcep veut jouer la carte de la concertation, tout en assurant avoir pris les “enjeux environnementaux” en compte.
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