Xavier Niel officiellement candidat au rachat de M6
Xavier Niel a déposé une offre pour racheter le groupe M6 en duo avec MediaForEurope, le groupe de télévision fondé par Silvio Berlusconi.
Après l’échec de la fusion entre TF1 et M6, Bertelsmann, actionnaire de la Six ne doit pas perdre de temps pour céder sa participation de 48% dans le groupe français. Si la vente n’a pas lieu avant le renouvellement de la fréquence de M6 en mai prochain, il devra attendre 2028 selon la législation française.
Et tout pourrait se jouer en fin de semaine selon une source proche du dossier, révèle Le Figaro. Trois candidats déclarés sont aujourd’hui en pole position. Le premier est un trio composé de Stéphane Courbit (FL Entertainment), Rodolphe Saadé (CMA-CGM), et Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac).
Plus étonnant, le second est un duo inédit constitué du fondateur de Free, Xavier Niel, et de MediaForEurope, le groupe de télévision fondé par Silvio Berlusconi. Selon une autre source proche des négociations, leur offre serait « très devant en termes financiers », rapporte pour sa part Les Echos. Enfin, le milliardaire Tchèque Daniel Kretinsky, déjà présent dans plusieurs médias en France, est aussi dans la course avec une offre à première vue “très en dessous” des deux autres.
Les trois prétendants auraient tous déposé une offre supérieure à 19 euros par action, soit près d’1,1 milliard d’euros mis sur la table pour racheter la participation de Bertelsmann dans le groupe français dirigé par Nicolas de Taversnot (chaînes TV M6, W9, 6ter, Teva, Gulli et les radios RTL, RTL2, Fun Radio).
Une victoire du duo Niel-Berlusconi permettrait à MediaForEurope de s’implanter dans une nouvelle géographie après l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne et ainsi poursuivre sa stratégie visant à devenir un champion européen face aux géants américains. Pour sa part, le fondateur d’Iliad pourrait bénéficier d’un soutien politique important en Italie afin de poursuivre ses investissements de l’autre côté des Alpes. La semaine dernière, le magnat des télécoms a pris une participation de 2,5 % au capital du géant britannique Vodafone, et ce quelques mois seulement après s’est vu refusé une offre autour du rachat des activités italiennes de ce dernier via la maison-mère de Free.
Source : Le Figaro, Les Echos, Le Point