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Brèves

Après la polémique avec Free Mobile, quelques évolutions à venir en 2022 sur les mesures de débit mobile de l’Arcep

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L’Arcep restera fidèle en 2022 au protocole Cubic mono-connexion dans sa campagne annuelle de qualité de service mobile. Mais cette nouvelle édition marquera l’expérimentation BBR multi-connexions, défendue par Free Mobile.

A l’heure où Free Mobile milite pour un protocole de mesure moins complexe dans l’enquête annuelle de qualité de service mobile de l’Arcep, le régulateur dévoile la méthodologie  de la campagne de mesure retenue pour l’année 2022.

Si le protocole TCP Cubic mono-connexion perçu comme non représentatif par Free, sera toujours utilisé en très grande majorité, le régulateur s’ouvre davantage au BBR multi-connexions. Signe que les réunions sur le protocole de mesure  prévues pour l’édition 2022, ont bien eu lieu.

“Le protocole est mono-connexion afin d’être le plus représentatif des usages de la majorité des clients”, insiste le régulateur dans son nouveau rapport sur l’état de l’internet en France. Avant d’ajouter : “toutefois en 2022, un test expérimental, limité à 50 lieux de mesure, sera réalisé en multi-connexions, afin d’avoir une information supplémentaire sur la capacité des liens considérés”. L’opérateur de Xavier Niel voudrait pour sa part aller encore plus loin. Selon lui, les applications et usages mobiles utilisent aujourd’hui plusieurs connexions TCP et, souvent, une ou plusieurs connexions pour la vidéo (QUIC/UDP). À titre d’exemple, les services comme Wetransfer, iCloud, Netflix ou Youtube et quasiment tous les sites web utilisent entre 2 et 200 connexions TCP associées à 1 à 10 connexions pour le contenu vidéo”, a t-il mis en exergue en novembre dernier, et en pleine polémique sur ses débits 4G et 5G.

Une autre évolution va concerner les caractéristiques techniques des serveurs de test et notamment de leurs algorithmes d’évitement de congestion. “Ces algorithmes sont utilisés côté émetteur de données pour décider de la vitesse d’envoi des paquets“, explique l’Arcep.

N’en déplaise à Free Mobile, “75 % des tests seront réalisés en 2022 avec Cubic et 25 % avec BBR”, apprend-on. Le test expérimental (limité à 50 localisations) en multi-connexions sera lui réalisé à 100 % en BBR, “afin d’avoir un échantillon similaire à certains résultats d’outils de mesure de débit grand public”.

Aux yeux de l’opérateur, le choix du protocole TCP BBR multi-connexion, plus récent, aurait été plus judicieux car majoritaire et se rapprochant davantage de “l’optimum théorique”. A contrario, l’Arcep estime que l’algorithme BBR créé par Google en 2016, “est encore trop jeune, il a des défauts. Notamment, il n’est pas équitable lorsqu’il est sur un même lien où il y a des connexions Cubic, c’est-à-dire qu’il va prendre la place des connexions Cubic, c’est pour ça qu’il propose un très bon débit, car il diminue le débit des autres utilisateurs ». La police des télécoms ne change donc pas de fusil d’épaule, “Cubic est vraiment le très très gros du marché pour la raison principale que, comme il est équitable, il est mis par défaut sur les serveurs”, avait-il déclaré fin 2021. Créé en 2006, ce dernier s’appuie sur la perte de paquets comme signal pour réduire le débit, et est toujours l’implémentation TCP par défaut sous Linux, Android et MacOS.

BBR (Bottleneck Bandwidth and Round-trip propagation time), utilise quant à lui un modèle différent se basant sur la bande passante maximale et le temps d’aller-retour. “Cette approche lui permet de proposer un débit plus élevé et une latence plus faible que ceux offerts par les algorithmes s’appuyant sur la perte de paquets”, précise l’arcep.

Pour rappel, dans l’enquête annuelle 2021 d’évaluation de la qualité de service des opérateurs mobiles métropolitains, Free Mobile est apparu très en retard sur les débits toutes technologies confondues, en particulier sur la 5G dont la vitesse apparaissait même inférieure à sa 4G. En désaccord avec le protocole de mesure utilisé par Qoosi, l’opérateur est alors monté au créneau à coups de mesures de débit pour 4 opérateurs effectuées par une société indépendante et prestataire de l’Arcep, sur 50 points à Paris. L’objectif était lors de démontrer que l’enquête de la police des télécoms n’est aujourd’hui pas représentative des cas d’usages des utilisateurs mobiles en France. Ce que l’Autorité a contesté dans la foulée.

 

 

 

 

 

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox

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Maxime Raby

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