Fibre : deuxième défaite pour un sous-traitant d’Orange, comment pourra-t-il survivre ?
La procédure d’appel n’a rien changé pour Scopelec, sous-traitant d’Orange, qui doit ainsi négocier avec l’opérateur historique et l’État s’il veut survivre.
Pas de maintien forcé du volume d’activité du sous-traitant, a tranché la justice. Après un premier revers face au tribunal de commerce, Scopelec a tenté un appel qui n’a pas abouti non plus. Face à la perte d’une grande partie de ses contrats de déploiement et de maintenance des réseaux fixes d’Orange, Scopelec remue ciel et terre pour tenter de préserver son activité, la décision de l’opérateur ayant fait perdre 40% de son chiffre d’affaires à l’entreprise.
Cette cooperative Tarnaise a été placée en procédure de sauvegarde il y a quelques mois, face à la menace de perdre 1500 salariés sur les 3600 qu’elle comptait. Avec l’aide du gouvernement, une partie de ces emplois a pu être transféré ailleurs, mais un plan de sauvegarde de l’emploi pour 800 autres personnes était nécessaire selon elle, sans pour autant être sûre de pouvoir le payer. Des discussions sont en cours avec Orange et Bercy pour trouver une solution.
Orange avait déjà proposé d’oublier 20 millions d’euros de dettes et d’apporter 45 millions d’euros de nouvelles commandes dans l’année et demie à venir, afin de soutenir la transition de Scopelec. Quant au gouvernement, ce dernier aurait, selon les informations des Echos, offert de renoncer à 60 millions d’euros de prêts garantis par l’État.
De l’aveu de certains acteurs de l’industrie, “personne n’a intérêt à ce que Scopelec aille au tapis”, même s’il est estimé assez probable que la firme fasse faillite. Orange perdrait un de ses plus gros sous-traitant et le gouvernement aimerait pour sa part éviter les retombées négatives et de potentiels mouvements sociaux.