En plus d’une vision d’avenir pour le développement du groupe, Iliad a besoin de salariés et de collaborateurs investis pour continuer sa croissance. Thomas Reynaud, son directeur général, explique la logique derrière l’embauche réalisée par la maison-mère de Free.
Embaucher intelligemment et questionner ses habitudes. Iliad veut cultiver sa singularité Free jusque dans sa gestion des ressources humaines en allant au-delà des CV. “On essaie de recruter sur les compétences plutôt que sur les diplômes” explique Thomas Reynaud dans une interview pour Capital.
Alors qu’il avait du mal à trouver de nouveaux employés dans le secteur de la fibre optique il y a quelques années, Free a par exemple décidé de chercher dans les écoles de plomberie ou d’électricité, “car les savoir-faire qu’on y apprend sont immédiatement transférables aux métiers de la fibre optique“. De même pour étoffer son réseau de plus de 170 boutiques, nécessitant des managers pour gérer les Free Center : “on va aussi au-delà du CV, en faisant des mises en situation concrètes à travers des jeux de rôle“.
La crise du Covid et les confinements ont eu des effets positifs sur les équipes de Free, explique le directeur général d’Iliad. “Pendant ces périodes, nous avons tous été sur le pont pour permettre à chacun d’être connecté. Apporter Internet à des millions de Français, c’est une mission très concrète ! Nos salariés se sont sentis particulièrement utiles” affirme-t-il, citant un baromètre social réalisé en avril 2021 exprimant un fort sentiment d’appartenance et de fierté chez les collaborateurs du groupe.
Iliad a réalisé plus de 2 500 recrutements durant les trois dernières années et a ainsi œuvré à transmettre ses valeurs aux nouveaux arrivants, “il faut leur montrer ce qu’on fait et pourquoi on le fait, afin de donner du sens à leur action. Rester une société à taille humaine, c’est réussir à placer la mission de chacun dans une image plus grande“.
“Nous sommes convaincus que le corps social de Free doit ressembler à nos 20 millions d’abonnés et à la société française. C’est une question d’efficacité économique, de justice et de cohésion des équipes” explique Thomas Reynaud. Une manière d’apporter plusieurs points de vue, permettant de réfléchir différemment, source de la force et la singularité de Free depuis vingt ans selon le directeur général. Cette volonté se retrouve dans l’histoire du groupe explique-t-il, à travers le parcours personnel de Xavier Niel, son fondateur. “Notre mission, c’est de démocratiser les usages numériques en termes de prix, d’usage et de disponibilité sur l’ensemble du territoire. C’est important. Nous avons depuis toujours la conviction très forte que le numérique peut être un formidable levier d’inclusion sociale et économique“.
Cette logique s’exprime également à travers le prix des offres de l’opérateur : “la mission de Free, depuis le premier jour, c’est de démocratiser les usages numériques. C’est en partie grâce à cela qu’aujourd’hui, en France, nous proposons des prix d’accès à Internet parmi les plus bas au monde.” Thomas Reynaud rappelle par ailleurs les prix d’un accès à internet aux États-Unis, allant de 120 à 160€/mois; contre 30 à 45€ en France avec une couverture de la population à 99%.
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