Exposition aux ondes : pas besoin de périmètre de sécurité pour 91% des antennes
La Fédération Française des télécoms revient sur les risques d’exposition aux ondes présentés par les faisceaux hertziens à travers une étude de l’ANFR.
Les riverains peuvent dormir sur leurs deux oreilles. La Fédération Française des Télécoms (FFT) explique les enjeux autour des faisceaux hertziens, liaison point à point entre deux antennes voisines et en ligne de vue directe. D’après une étude de l’ANFR publiée récemment, ces derniers présentent une expositions particulièrement faible pour les riverains à proximité de ces installations.
Il existe un peu plus de 123 000 “FH” en France, utilisant des fréquences allant de 1.3 à 86 GHz. Ces dernières sont utilisées dans les domaines de télécommunications ou de réseaux de diffusion et sont installées notamment pour éviter une installation filaire ou optique dans les cas où elle serait trop chère. L’utilité principale est le transport des données dans les réseaux mobiles cellulaires (“backhaul”), pour relier les antennes-relais et de la partie radio et le cœur de réseau. Dans la pratique, les faisceaux hertziens sont souvent installés en hauteur, sur des pylônes ou au bords des toits des immeubles pour éviter les obstacles dans l’axe du faisceau.
Le faisceau hertzien est hautement directif et les antennes les utilisant n’émettent que très peu de rayonnement en dehors du faisceau principal et d’après les calculs de l’ANFR dans son rapport publié en mars dernier, 91% des antennes ne nécessitent pas de périmètre de sécurité pour protéger d’une exposition trop forte aux ondes. La majorité présente en effet des densités de puissance maximale trop faibles. Même pour les antennes restantes, elles ne nécessitent un périmètre dont la distance de conformité est comprise entre quelques centimètres et un peu plus d’une quinzaine de mètres.
Dans le détail, des mesures ont été réalisées par les équipes de l’Agence Nationale des Fréquences pour évaluer la variation du champ électromagnétique en fonction de la distance avec ces antennes. “Il apparaît qu’à un mètre sur le côté du faisceau hertzien, la puissance du FH est 100 fois inférieure à celle mesurée à cinq centimètres de l’antenne dans le faisceau, tandis qu’elle est 1 000 fois inférieure à deux mètres. Au-delà de deux mètres, aucune fréquence du FH n’est détectée“, pas de risque réel donc à moins d’être très proche de l’installation (moins d’un mètre). De plus, les mesures réalisées dans des espaces accessibles au public ou chez des particuliers à proximité de ces installations “montrent que les niveaux sont très faibles par rapport aux valeurs limites de l’exposition et qu’aucune fréquence FH n’a été détectée“.