Fibre et ADSL : Orange paie moins et augmente ses exigences, les sous-traitants montent au créneau
Depuis le 1er avril, Orange a revu à la baisse le tarif payé pour les interventions sur les réseaux fibre et ADSL. Face à la perte engendrée, plusieurs sous-traitants se sont réunis pour protester devant le siège d’Orange.
Les sous-traitants “de rang 2” s’unissent pour protester contre la nouvelle politique tarifaire d’Orange. N’ayant habituellement pas de contact avec Orange, se décrivant comme “tout en bas de la pyramide“, ces derniers s’insurgent des nouvelles demandes de l’opérateur historique alors que leurs conditions de travail restent compliquées. C’était l’objet d’une manifestation devant le siège de l’opérateur en Bretagne jeudi dernier, où l’opérateur a été vivement critiqué pour sa baisse des tarifs “tout en augmentant les exigences qualités“.
Des intervention sous-payées
Ces entreprises employées par les premier sous-traitants mandatés par Orange, affirme être payés à la tâche, sans contrat et certains accusent de fortes pertes depuis la mise en place de ces nouveaux tarifs. Vincent de Breizh Connect, affirme par exemple avoir perdu « 40 à 45 % du chiffre d’affaires du jour au lendemain et sans être prévenu ». Un autre avance une exemple concret : « monter une nacelle, avec deux gars pendant trois heures pour une installation, avant c’était 280 €. Là c’est passé à 168 € ! Tout compris. Essence et tout. C’est intenable. ». A titre de comparaison, l’Arcep valorise une intervention en aérien (matériel et échecs compris), à 421,37€ .
#FTTH : 168 € tout compris. C'est ce que paye Orange à ses sous-traitants pour le raccordement fibre. Une prestation pourtant valorisée par l'@ARCEP à + de 400 €. https://t.co/VOc48vEAv0
Situation intenable, qualité au rabais, élus locaux submergéshttps://t.co/EHKosieOvN pic.twitter.com/DwBLkq436M— Alec ن Archambault (@AlexArchambault) April 22, 2022
La différence de tarif a mené à une véritable union de ces petites mains invisibles de la fibre sous le nom de France Sous-traitance. Créée au début du mois d’avril, cette association dénonçait également les pénalités trop élevées en cas de problème, allant de 400€ pour un manquement à une convocation à 3000€ si une “non-conformité environnementale est constatée” sur des chantiers.
Source : Ouest-France