Fermeture du réseau cuivre : les élus exigent de “travailler” avec Orange
Les associations d’élus veulent être associées au plan de démantèlement du réseau cuivre d’Orange dans l’optique de garantir la réussite du chantier et l’accès de tous les usagers à la fibre optique.
A l’heure où Orange prévoit la fermeture technique de son réseau cuivre à partir de 2026, l’AMF, l’Avicca, la FNCCR, Départements de France et Régions de France souhaitent aujourd’hui améliorer le dispositif de l’opérateur historique “au bénéfice de la population, et pour assurer la réalisation efficace de ce chantier d’infrastructure crucial pour la cohésion des territoires et la compétitivité de l’économie française”, annoncent-ils dans un communiqué commun.
Pour les élus, il est important que cette fermeture se déroule dans de bonnes conditions pour les usagers et les acteurs économiques, en veillant à ce que les offres en fibre optique soient réellement substituables aux offres sur le cuivre et la transition vers la fibre garantie pour tous. “Le rôle important des élus locaux et notamment des maire doit être précisé par Orange, et conditionné à l’existence d’une amélioration des services pour les administrés, même si cela bouscule leurs habitudes”, font-ils savoir.
Ainsi, l’association des maires de France se mobilise aujourd’hui aux côtés de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies mais aussi à l’association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel, afin de demander “à travailler avec Orange et le régulateur pour assurer le bon pilotage et la réussite de ce chantier majeur pour les territoires”.
Et pour mener le projet à bien, les élus ont déjà plusieurs idées dans leur besace comme la mise en place d’une gouvernance nationale, associant les acteurs privés et autorités publiques concernés, mais aussi “l’affirmation du principe que la fermeture généralisée du cuivre doit s’accompagner simultanément de l’achèvement effectif de la couverture en fibre, de qualité, pour toutes les adresses”. Ou encore la création la mise en œuvre du nouveau service universel numérique (SU), le lancement d’un fonds de péréquation pour financer les évolutions des réseaux publics FTTH, notamment pour les raccordements complexes des territoires éloignés et “une analyse collective et partagée du modèle économique du projet de déconstruction, au-delà de la simple articulation avec la tarification du cuivre.”