Xavier Niel se fend d’une tribune pour défendre Libra, le projet de cryptomonnaie de Facebook dont Iliad est partenaire
Le fondateur de Free met la main à la pâte pour défendre le projet Libra, la cryptomonnaie de Facebook, dont Iliad est l’un des partenaires, dans une tribune publiée dans les Echos.
“Libra existera, […] c’est inéluctable, avec ou sans nous” assène Xavier Niel au début de sa tribune publiée dans les Echos ce matin. Le projet de Facebook, dont le lancement est prévu pour 2020, essuie les critiques de plusieurs régulateurs et gouvernements à travers le monde, notamment du fait de la réputation de Facebook en matière de confidentialité. Des critiques qui ont fait quitter le navire à certains partenaires, dont le géant Paypal, mais Xavier Niel n’entend pas abandonner Libra en cours de route.
Le fondateur de Free estime que soutenir la création de Libra équivaut à “accompagner le changement,le rendre possible et accessible“. Pour lui, “la France doit être au coeur de cette révolution“, et ne doit donc pas lui fermer la porte. Xavier Niel ne veut pas cependant invalider les inquiétudes des institutions concernant le projet, les considérant même comme légitimes. Il s’agit pour lui d’un point sur lequel il faut apporter des réponses et non une raison d’interdire le lancement de cette cryptomonnaie. Il considère d’ailleurs Libra comme une concrétisation d’une aspiration “à davantage de liberté, d’autonomie et de moindre dépendance aux Etats. Les modes de paiement n’y échapperont pas.“
Outre la défense du concept de Libra, Xavier Niel présente également le projet tel qu’il est, en expliquant les ajouts qu’il peut apporter. Il indique ici que cette cryptomonnaie peut représenter “une valeur refuge dans de nombreux pays en cas d’instabilité monétaire“, mais “aussi une alternative à des projets non régulés ou politiquement motivés.“. Le fondateur de Free met également en avant les avantages que Libra pourrait présenter pour les utilisateurs : notamment un changement de pratique, une facilité d’utilisation et la suppression d’intermédiaires imposant des délais ou des frais. Outre les bienfaits pour les consommateurs, l’homme d’affaires évoque également les bienfaits qu’apporterait Libra aux entreprises, considérant le projet comme “la promesse d’un élargissement et de développement de clientèle, donc un gain de compétitivité”. Pour finir sa prise de parole à ce sujet, il assène que “ Libra est un projet fiable, constructif, exigeant et conforme aux intérêts de notre pays. Ce n’est pas la monnaie de Facebook mais la monnaie d’acteurs qui se sont réunis autour d’une grande idée, avec une gouvernance démocratique, une coconstruction réelle et une dimension européenne. ” en enjoignant les réfractaires à ne pas jouer sur les craintes du progrès et en évoquant les raisons du choix d’Iliad de se lancer dans l’aventure. “ Lorsque les équipes d’Iliad ont étudié le projet Libra, elles ont été impressionnées par toutes les opportunités que cela pouvait créer. Convaincu du potentiel et de l’attractivité, je suis ravi qu’elles aient décidé de l’accompagner. Nous voulons être au coeur de cette révolution, avec la force de nos convictions, de notre expérience et de notre volonté. “
Pour rappel, Iliad a officialisé son investissement dans le projet du plus grand réseau social du monde en juin dernier. Il intégrait alors un groupe de 28 entreprises , dont Mastercard, Visa, eBay et d’autres géants du genre pour lancer le projet en 2020, d’abord sur Messenger, Whatsapp et Instagram.