“La situation a empiré”, l’Arcep appelée à trancher sur la qualité du déploiement fibre de SFR, Orange et Bouygues
Se plaignant depuis plusieurs semaines, l’agglomération Paris-Saclay demande la mise en demeure des opérateurs face à de trop nombreux problèmes de raccordements.
La coupe est pleine. Après avoir expliqué en février dernier être exaspérée par “les problèmes de raccordement rencontrés par les habitants et usagers”, l’agglomération de Paris-Saclay fait désormais appel à l’Arcep pour mettre en demeure Tutor Europ’Essonne, Orange, Bouygues Telecom et SFR.
Une décision qui fait suite à des déclarations antérieures, avec des “demandes claires“, comme la présentation d’un plan de résolution des difficultés, la mise en place d’une plateforme commune à tous les opérateurs pour traiter les demandes des usages ou encore une communication plus transparente et une procédure stricte de vérification de la qualité des interventions. Si certaines initiatives ont été saluées, le rythme de résolution n’est pas jugé satisfaisant par les élus.
“Certes tous avancent dans la même direction. Mais pas à la bonne vitesse et toujours pas efficacement. Cela n’est plus acceptable. Nous allons donc prendre des mesures différentes” expliquait alors le Président de l’agglomération, Grégoire de Lasteyrie. L’agglomération avait alors menacé de recours au contentieux, avec tout d’abord une mise en demeure du responsable du déploiement une plainte au pénal et maintenant la saisie du gendarme des télécoms. Elle réclame ainsi une mise en demeure des opérateurs présents et, dans le cas où les actions ne suivent pas, une sanction pour les opérateurs.
La mobilisation continue! On ne lâchera rien pour obtenir une offre très haut débit à la hauteur des attentes et besoins d’@aggloparisaclay📍
Ce matin à l’ARCEP avec @sipperec_idf @sophierigault @IgorTVillejust pour faire le point avec sa présidente et lui remettre notre saisine. pic.twitter.com/isQp0qCJT3— Grégoire de Lasteyrie (@gdelasteyrie) March 30, 2022
Dans sa lettre adressée à la présidente de l’Arcep, l’agglomération déplore notamment que “seuls 89% des locaux sont raccordables” et que la situation “n’a pas évolué […] Elle a même empiré“. Elle considère également que “l’ouverture en 2019 du mode STOC, permettant de déléguer directement aux opérateurs commerciaux la tâche de raccorder les habitants et les entreprises a précipité la dégradation des infrastructures inexistantes“.
Source : via Nextinpact