L’ARCEP dévoile les 11 projets d’expérimentation 5G sélectionnés
Cet après midi, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et Sébastien Soriano, président de l’Arcep, ont présenté les onze premiers projets d’expérimentation 5G retenus.
En janvier 2019, le Gouvernement et l’Arcep ont lancé conjointement un appel à la création de plateformes d’expérimentation 5G, ouvertes à des tiers, dans la bande de fréquences 26 GHz (bande de fréquences dites « millimétriques »). L’objectif de cet appel était de favoriser l’appropriation par l’ensemble des acteurs des possibilités offertes par cette bande de fréquences, et d’identifier les nouveaux usages de la 5G.
Parmi les projets déposés, onze ont été retenus ce jour. Leur degré de maturité technique a été analysé par l’Arcep afin de leur délivrer une autorisation d’utilisation des fréquences 26 GHz. De nouveaux dossiers seront instruits au cours des prochaines semaines par l’Arcep.
Ces autorisations leur permettent d’utiliser d’importantes largeurs de bandes de fréquences, pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans. Les acteurs dont les projets ont été retenus devront disposer d’un réseau expérimental 5G opérationnel d’ici le 1er janvier 2021 au plus tard, et le mettre à disposition d’acteurs tiers qui pourront y mener des expérimentations 5G. Ils devront également publier les conditions d’accès au réseau expérimental, et transmettre à l’Arcep un rapport détaillé sur les expérimentations effectuées dans le cadre de la plateforme, notamment le nom du ou des tiers qui mènent des expérimentations avec le réseau expérimental 5G.
Les porteurs de projets autorisés au 7 octobre 2019 sont :
• Universcience, à la Cité des Sciences et de l’Industrie (75)
• Saint-Quentin-en-Yvelines, au Vélodrome National (78)
• Bordeaux Métropole (33)
• Le Grand Port Maritime du Havre (76)
• Campus Nokia de Paris-Saclay (91)
• L’Etablissement Public d’Aménagement Paris la Défense (92)
• Bouygues Telecom, pour la gare de Lyon Part-Dieu, en lien avec SNCF (69)
• Bouygues Telecom, pour une zone industrielle de la ville de Saint-Priest (69)
• Bouygues Telecom, pour les villes de Vélizy (78) et de Meudon (92)
• Orange, pour la gare de Rennes, en collaboration avec SNCF et Nokia (35)
• Orange, pour le site de co-innovation 5G Lab, à Châtillon (92)
La carte ci-dessous fait apparaître les lieux du territoire métropolitain où des expérimentations 5G sont en cours. Les expérimentations 5G apparaissent en rouge et les plateformes d’expérimentation 5G ouvertes en bande 26 GHz apparaissent en bleu.
Focus sur Free Mobile et les expérimentations 5G
Pour sa part, Free Mobile disposait au 1er octobre de 7 stations de test de la 5G à Paris, mais n’apparait directement dans les projets sélectionnés aujourd’hui. Toutefois, l’opérateur a signé début septembre un accord stratégique avec Nokia, 1er équipementier européen, pour le déploiement de son réseau 5G en France mais aussi en Italie. Et il y a justement un projet de Nokia qui a été selectionné aujourd’hui, ce qui permettra indirectement à Free de bénéficier de ces expérimentations
Installée sur le campus Paris-Saclay, l’objectif de la plateforme d’expérimentation de Nokia est, outre de tester et valider les produits et solutions 5G de Nokia, de mettre à disposition des clients et d’acteurs de l’écosystème un réseau 5G pour développer et tester des nouveaux cas d’usage. Les tests sont réalisés dans un environnement réel, en extérieur et en intérieur grâce aux antennes Nokia 5G installées sur les toits, à différentes hauteurs et aussi dans des salles de travail. Le programme comprend également un accueil de « start-ups en résidence » qui collaborent avec les équipes de R&D de Nokia et celles du « Garage ». Parmi les cas d’usage qui sont développés par ces start-ups, il y a notamment une solution de drones automatiques pilotée en 5G, une solution pour vivre une expérience acoustique unique lors des concerts, ou encore une solution vidéo 360° en réalité virtuelle.