TF1, Netflix, Mediawan (Xavier Niel)… le secteur de l’audiovisuel s’engage pour la parité
Quarante-sept acteurs de l’audiovisuel, allant de chaînes TV aux sociétés de production ont signé une charte faisant la promotion des bonnes pratiques pour la parité dans les médias, tant devant que derrière la caméra.
Une annonce pour tendre plus rapidement vers une meilleure représentation des femmes dans les entreprises. Le secteur de l’audiovisuel a envoyé de nombreux représentants pour signer mercredi dernier une charte dédiée à la parité dans les médias devant les ministres de la Culture et de l’Égalité femmes-Homme. Parmi ces acteurs, on trouve des chaînes de télévision (France Télévisions, TF1, M6) et des plateformes (Netflix, Amazon…) mais aussi des producteurs comme Mediawan, détenu par le fondateur de Free, ou des institutions comme l’INA, des représentants de festivals ainsi que de la presse nationale.
Pensée comme une “boîte à outils non contraignants“, la charte suggère des mesures “pragmatiques et faciles à mettre en place“, explique l’instigatrice du projet, l’association “Pour les femmes dans les médias”. Parmi les propositions : instaurer un quota de femmes sur l’ensemble des postes de l’entreprise, ou encore établir des listes paritaires pour les candidats pré-sélectionnés pour un poste, peu importe le niveau et même “en commençant par les stagiaires“.
Les signataires de la charte se sont ainsi également engagé à trouver de nouvelles solutions, comme “un congé paternité en miroir du congé maternité“, “un entretien systématique lors de démission de femmes” pour “libérer la parole” ou encore une “rémunération des expertes pour qu’elles se sentent légitimes“. Une signature qui intervient deux jours après la journée internationale des droits des femmes, date à laquelle l’Arcom a publié un rapport indiquant que 43% de la présence à la télévision et la radio était occupée par les femmes, soit une hausse de deux points par rapport à 2020. Si on s’approche du 50-50 pour leur présence (en tant que présentatrices, journalistes, expertes ou intervenantes) avec un pourcentage au plus haut, le temps de parole leur étant alloué lui est nettement inférieur, atteignant 36% malgré une hausse de un point explique le régulateur.
Et derrière la caméra, l’Ina dévoilait en septembre dernier que les femmes n’ont occupé que 38% des postes-clés de création et production des fictions françaises diffusées en soirée (période de visionnage la plus forte dans les foyers) en 2019.