Après le fiasco de Mediapro, la LFP veut se renforcer
La Ligue de Football Professionnel va recevoir mercredi prochain plusieurs offres d’investissement dans le cadre de son changement en société commerciale.
Quatre fonds sont attendus par la Ligue. Suite à l’échec de Mediapro dans le monde du football à la télévision, la Ligue a voulu se renforcer pour éviter de réitérer l’expérience d’une perte de fonds assez conséquente (environ 600 millions d’euros de pertes redoutés cette saison).
Pour cela, elle a entamé une transformation en société commerciale, afin de trouver un actionnaire minoritaire mais permettant justement d’encaisser un éventuel choc de la même ampleur. La somme attendue est de 1,5 milliards d’euros, pour une participation minoritaire allant jusqu’à 20% du capital.
Outre la somme, qui ne devrait pas trop varier entre les quatre candidats, le projet aura également son importance : pourcentage de participation souhaité, échéancier de paiement, gouvernance, expertise dans le domaine… Les dossiers seront déposés demain, le 9 mars mais aucune décision ne devrait émerger avant courant avril. “On n’exclut pas, pour les meilleures offres, d’organiser des présentations par les candidats de leur projet industriel et marketing pour le foot français” explique une source à l’AFP.
La LFP veut mettre en place cette structure en fin de saison, afin de mettre à disposition les sommes promises pour les clubs dès cet été. Pour l’actionnaire, cette participation apporterait la possibilité de se rembourser sur les recettes à venir et d’être représenté au conseil d’administration. L’ambition est grande : doubler ou tripler le chiffre d’affaires “dans un horizon de sept à dix ans” d’après une source du dossier et pour Vincent Labrune, président de la LFP, de créer « un cycle vertueux qui serait l’augmentation des recettes sur la scène européenne (liées aux performances en coupes d’Europe) et des droits internationaux, ce qui nous permettrait de conserver nos meilleurs talents, d’en recruter d’autres, d’avoir un meilleur spectacle et donc une meilleure audience et de relancer positivement le cycle des droits ».
Source : Ouest-France