Le conflit entre la Russie et l’Ukraine se joue certes sur le terrain, mais également dans le cyberespace. Pour éviter des victimes collatérales parmi les institutions et entreprises françaises, Orange assure être sur le qui-vive.
Des hackers sont employés des deux côtés et chaque acteur du conflit veut en fédérer le maximum. Les risques peuvent être importants et selon Laurent Celerier, vice-président d’Orange Cyberdéfense, la menace d’une cyber-attaque touchant des entreprises ou administrations française existe réellement.
“Ce n’est pas nouveau. Lors du premier conflit ukrainien, en 2014, nous avions déjà identifié des attaques cyber. Par exemple le virus Petya qui avait touché de nombreuses organisations en Ukraine avant de se répandre en Europe et aux États-Unis. De grandes entreprises dont l’armateur Mersk et Saint-Gobain avaient été touchés” explique-t-il dans les pages de Ouest-France.
Si on pouvait pour l’instant écarter certaines des actions pour leur faible intensité et leur “amateurisme”, depuis le 24 février, les attaques s’intensifient et viennent des deux camps. “ce qui est inédit, c’est que les deux camps tentent de fédérer, autour de leur cause, des groupuscules ou organisations de hackers” dévoile Laurent Celerier.
Pour Orange, pas question de se relâcher sous prétexte que le conflit n’est pas à nos frontières. “La Russie dispose de capacités offensives très importantes dans le domaine cyber. Le risque de prolifération au-delà du théâtre ukrainien est donc à craindre d’autant que contrairement à un missile que l’on tire sur une cible unique, un virus informatique est beaucoup moins contrôlable. Il peut se propager et toucher de nombreuses cibles au-delà des frontières“, ainsi, des hackers peuvent également décider de frapper un autre pays apportant son soutien à son opposant. Dans le Cyberespace, la France n’est donc pas protégée par la distance.
D’après les premiers éléments de l’opérateur, les principales craintes concernent de potentiels virus visant à bloquer ou tout simplement détruire les données de sites critiques. Notamment ceux gérant “l’alimentation de l’énergie, des télécoms, les transports, les médias…“. Selon Orange, la perspective d’une attaque DDOS, visant à saturer un système informatique précis sont moins à craindre, pour la simple raison qu’elles “sont plus lourdes à mettre en place“.
Pour contrer et anticiper ces menaces, Orange affirme avoir mis tous ses radars en alerte et que toutes ses équipes informatique spécialisées dans la cyberdéfense sont conscientes des risques actuels. “Tout l’enjeu est de pouvoir détecter, en amont, les premiers signes d’une attaque. Ce que l’on appelle les indicateurs de compromission. Un des vecteurs de ces attaques peut être des mails infectés par des virus” explique le président de la section cyberdéfense de l’opérateur historique. Une collaboration a été mise en place avec des équipes d’autres pays, permettant un partage des informations plus rapide.
Laurent Celerier avertit également les utilisateurs sur les précautions qu’il faut prendre : ” Il faut que l’ensemble des utilisateurs d’outils numériques soient vigilants. La première porte d’entrée des virus dans les systèmes informatiques étant les courriers électroniques.”
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