La tension est à son comble pour les salariés de Scopelec. Alors que leur entreprise est en danger, ils réclament du travail à Orange pour éviter de se retrouver soudainement sans emploi et n’hésitent pas à brandir la menace d’une action devant l’Elysée.
Un dossier brûlant pour l’opérateur historique. Tous les trois ans, Orange lance de nouveaux appels d’offres déterminant quelles entreprises seront employées pour assister la maintenance du réseau de fibre optique. Les contrats avec Scopelec, arrivant à échéance à la fin du mois de mars, ne seront pas renouvelés malgré un partenariat datant de 1973. Si Orange expliquait en fin d’année dernière sa décision par des problèmes concernant la qualité des prestations avec “des dizaines de mises en demeure“, les salariés s’estiment lésés et n’hésitent pas à menacer, réclamant un délai d’adaptation.
Scopelec avait déclaré le mois dernier être “menacée de mort“, menacée de 1 800 licenciements. Les syndicats et les salariés se sont déjà exprimés à travers quelques manifestations mais menacent de monter d’un cran. Alors que le troisième appel d’offre d’Orange est prévu prochainement pour des contrats d’entretien du réseau fibre, la scoop demande un soutien du gouvernement. En effet, les syndicats rencontreront le 2 mars prochain le ministre de l’économie Bruno Le Maire, demandant un délai d’au moins un an et demi, voire deux ans, durant lesquels la Scopelec pourra travailler pour Orange, le temps que les salariés puissent se réadapter.
De plus les syndicats estiment que la direction n’a pas été à la hauteur, notamment en manquant de clairvoyance face aux exigences d’Orange mais aussi en ne diversifiant pas sa base de clients. Une assemblée générale aura lieu le 3 mars prochain. S’ils ne sont pas entendus, les salariés qui sont également actionnaires de l’entreprise n’hésitent pas à promettre une montée à Paris, devant l’Elysée avec leurs nacelles s’ils ne sont pas entendus.
Si certaines sociétés, comme la Sogetrel, se sont proposés comme accueil de secours pour les employés risquant de perdre leur emploi, la solution laisse cependant les salariés de Scopelec dubitatifs. Notamment en ce qui concerne les transferts, au niveau géographique. Un dossier épineux donc, qui avait été repris par différents acteurs politiques locaux et régionaux comme la Présidente de la Région Occitanie ou celui du Tarn.
Source : France Bleu
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