Face à la question de l’omniprésence des plateformes américaines sur nos écrans, jusque sur la télécommande avec des boutons dédiés, l’Assemblée nationale préconise une certaine équité plutôt qu’une interdiction pure et dure.
Dans cette guerre des boutons, pas de répression. L’Assemblé nationale a révélé les conclusions de sa mission flash sur le sujet de la surexposition des géants américains de la vidéo à la demande, abordant tant le sujet des interfaces d’appareils connectés que les télécommandes des téléviseurs. La question d’une concurrence plus saine entre les acteurs se posait et les parlementaires Michèle Victory, députée de l’Ardèche et Sophie Mette, députée de la Gironde rapportent ce qu’elles tirent de l’opération.
Le sujet est assez important, considérant que sur les téléviseurs connectés, des boutons fleurissent pour donner un accès plus rapide à certaines plateformes comme Netflix, Prime Video ou Disney+. Si certains fabricants, comme Hisense, proposent des télécommandes affichant le logo d’acteurs français comme Canal+ ou Molotov sur le marché Hexagonal, force est de constater que la majorité des appareils vont mettre en avant des plateformes américaines. Michèle Victory explique que la position sur une télécommande se monnaie, avec un intérêt mutuel pour les fabricants et les plateformes. En effet, Netflix ou Disney bénéficie d’une publicité et d’un accès encore plus facilité sur ces appareils, tandis que les fabricants proposent une expérience améliorée pour les utilisateurs.
Dans ce rapport de force financier, difficile pour des éditeurs locaux comme Salto ou même Canal+ de jouer à armes égales face à des mastodontes comme Disney ou Netflix, qui bénéficient en plus d’un rayonnement à l’international. Cependant, les rapporteures expliquent ne pas avoir observé de réelle position dominante et aucun empêchement pour les éditeurs locaux de figurer sur nos télécommandes, ni d’entente entre les acteurs pour empêcher la concurrence. Au lieu de sanctionner, elles préfèrent proposer plus d’équité.
Elles préconisent ainsi par exemple une certaine gestion des relations entre les éditeurs et les distributeurs, notamment en permettant au régulateur (l’ARCOM) de gérer des différents, permettant également de mieux gérer les négociations. De quoi peut être aider certains groupes, comme France Télévision qui a déjà fait part de son envie d’être présent sur les télécommandes.
Cependant, Sophie Mette concède qu’il n’est pas “possible ou même souhaitable d’interdire les boutons d’accès sur les télécommandes” pour les géants étrangers. Elle considère plus à propos “soit de réserver une partie de ces touches à des éditeurs locaux, soit à minima de permettre à l’utilisateur de personnaliser une partie de ces touches pour accéder à ses chaînes ou services préférés“. Il a notamment été évoqué le concept de “bouton neutre” sur une télécommande, n’étant attribué d’office à aucun service mais pouvant être personnalisé et donner accès au service de votre choix.
La commission reconnaît cependant que c’est “impossible d’un point de vue juridique à l’heure actuelle”. En effet, les négociations pourraient s’avérer tendue avec les fabricants, les forçant à modifier leur chaîne de production pour proposer des télécommandes adaptées au marché français. Le projet appelle donc à “une modification de la réglementation européenne“, les parlementaires étant prêtes à saisir la présidence de l’Union européenne pour faire parvenir ces demandes à plus grande échelle.
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