Incendié une première fois le 25 janvier, un pylône partagé entre Free et SFR, est de nouveau la cible d’une attaque. Le mode opératoire est similaire.
A peine réparé, un site de téléphonie mobile utilisé par les opérateurs Free et SFR a été une nouvelle fois incendié le week-end du 12 février sur les hauteurs de Flachères, commune du département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
C’est la seconde fois en l’espace de trois semaines que ce relais 3G et 4G est pris pour cible. Une nouvelle fois alertée par les techniciens, les gendarmes se sont rendus sur place. Le ou les auteurs ont sectionné une chaîne cadenassée pour accéder au site, avant de mettre le feu à l’armoire accueillant notamment l’alimentation électrique., un mode opératoire très similaire au premier incendie. Le parquet de Bourgoin-Jallieu avait alors ouvert une enquête pour “destruction par moyen dangereux”. Celle-ci a été confiée à la brigade de recherches de La Tour-du-Pin et à la section de recherches de Grenoble. Le premier préjudice a été estimé à plus de 100 000 euros.
Pour rappel, le 30 janvier, un autre pylône servant notamment à la 5G de Free Mobile situé à seulement quelques dizaines de kilomètres, a lui aussi été victime des flammes à Villages-du-lac-de-Paladru. La présence d’un pneu partiellement carbonisé soutient la piste criminelle. L’ensemble des câbles alimentant l’installation ont fondu. En 2020 et 2021, les sabotages d’antennes ont pullulé dans l’Hexagone, souvent en opposition au déploiement de la 5G ou motivés par la peur des ondes par exemple. Ceux-ci entraînent des réparations coûteuses pour les opérateurs. Ils causent en outre des problèmes de connexion pour les particuliers et les entreprises (des milliers ou dizaines de milliers, souvent), avec des conséquences plus ou moins graves, comme l’impossibilité pour un commerçant de réaliser des paiements ou une personne mal en point incapable d’appeler les urgences. Entre surveillance accrue, coopération renforcée et punitions plus sévères pour les auteurs, les opérateurs et le gouvernement sont bien décidés à s’emparer du problème et à y mettre un terme.
Il s’agit notamment de prévenir les actes de malveillance (en fournissant notamment à la Police la liste des sites sensibles) et faciliter le partage d’informations, tout en permettant aux policiers de mener leur enquête sans retarder les techniciens dans leurs interventions pour remettre le réseau sur pied.
“Le vandalisme sur les pylônes mobiles est criminel et coupe les populations de services vitaux. Ces actes doivent être punis sévèrement“, a insisté en septembre Cédric O, le secrétaire d’État au numérique. “Avec Gérald Darmanin, nous agissons aux côtés de l’ensemble des opérateurs pour mettre fin à ces actes inacceptables, dans le cadre de la convention nationale de lutte contre la malveillance visant les réseaux télécoms, qui met en danger des vies humaines”, a-t-il également ajouté.
Source : Le Progrès
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