Interrogé sur la volonté de nuire à certains opérateurs, dont Free, l’Arcep a rétorqué qu’il n’a pas l’intention de défaire le travail des 20 dernières années en matière de concurrence. Selon son président Sébastien Soriano, le processus d’attribution des fréquences de la 5G a été pensé dans l’intérêt des Français.
Lors de la présentation des résultats d’Iliad, Xavier Niel a fustigé les conditions d’attribution des fréquences de la 5G mises en consultation par l’Arcep, le gendarme des télécoms. Le fondateur de Free a parlé d’une ” tentative de mise à mort” et d’un marché des télécoms qui “pourrait passer de quatre à deux”, en suggérant que Bouygues Télécom est également concerné. Selon lui, Orange et SFR disposent de davantage de moyens que Bouygues Telecom et Free. Ils pourraient alors se retrouver avec des portefeuilles de fréquences 5G deux fois plus importants que ceux de leurs concurrents et proposer une meilleure qualité de service et des débits beaucoup plus performants.
Interrogé à ce sujet par Alexandra Bensaid sur France Inter, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, a réfuté une volonté de détruire. Rappelant que le gendarme des télécoms a été accusé par le passé de “faire la courte échelle à Free”, il affirme qu’il s’agit de “l’intérêt des Français”. Et d’ajouter que l’Autorité de régulation “est très attachée à la concurrence”, une concurrence bâtie “en 20 ans”, et qu’“il est hors de question, hors de propos, que l’Arcep veuille tout d’un coup sacrifier la construction de ces 20 dernières années”. Le régulateur tient aux quatre gros acteurs et à la myriade de petits qui orbitent autour.
Ci-dessous, le morceau de l’interview où la question est abordée :
Le processus des enchères sur la #5G avantage @orange et @SFR, accuse @Xavier75 ? “Nous sommes un arbitre neutre, impartial. Ce qui nous intéresse est l’intérêt des Français”, rétorque @sorianotech président @Arcep #Narretepasleco @franceinter pic.twitter.com/gpD2RV9gnt
Alexandra Bensaid (@Alex_Bensaid) September 14, 2019
Pour rappel, l’Arcep a proposé un système d’attribution en 2 étapes. Tout d’abord, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free auront la possibilité d’acquérir un bloc de fréquence de 40 à 60 MHz, dont le prix sera défini par le gouvernement. Pour le reste des fréquences (310 MHz seront attribués en tout), c’est un système d’enchères qui permettra aux opérateurs d’obtenir des blocs de 10 MHz. Toutefois, une limite serait imposée puisqu’un opérateur ne pourra acquérir plus de 100 MHz.
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