Partenaire de Free pour la Freebox Delta, Sigfox est placé en redressement judiciaire
La crise sanitaire est passée par là et les difficultés n’ont pas tardé à pointer le bout de leur nez. La société Sigfox, dont le réseau bas débit rayonne à travers le monde et profite notamment aux abonnés Freebox Delta, vient d’être placée en redressement judiciaire.
“Même dans le pire des scénarios, Sigfox existera toujours d’une manière ou d’une autre. Pour certains usages, cette technologie est absolument nécessaire”, affirmait le 10 janvier dernier Jeremy Prince, PDG de la société installée à Labège, en Haute-Garonne. Voilà qui devrait rassurer les salariés, mais aussi certains abonnés Freebox.
À l’origine d’un réseau bas débit pour l’Internet des Objets, dont profite notamment le pack sécurité de la Freebox Delta, la société créée en 2009 par Christophe Fourtet et Ludovic Le Moan a été placée en redressement judiciaire ce mercredi 26 janvier par le tribunal de commerce de Toulouse. Il ne s’agit pas de mettre la clé sous la porte, mais plutôt de se donner du temps pour aider l’entreprise à sortir d’une période compliquée. “La période d’observation doit permettre d’identifier, grâce à la mise en œuvre d’un plan de cession, de nouveaux acquéreurs ayant la capacité d’œuvrer pour le développement à long terme de Sigfox et de proposer un maintien des emplois”, explique un communiqué de la société, dont le réseau bas débit 0G connecte 20 millions d’objets à travers 75 pays.
Enclenchée “à la demande du directeur général”, la procédure intervient après un contexte de crise sanitaire ayant “ralenti l’activité sur les deux dernières années”. À cela s’ajoute “un marché des composants électroniques en pénurie depuis plusieurs mois”. Ces deux éléments ont “lourdement pesé sur la situation financière de l’entreprise et en particulier son niveau d’endettement”, apprend-on. La société compte 350 emplois à Toulouse et Paris, mais également dans plusieurs bureaux à l’étranger. 47 postes avaient été supprimés dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi lancé en 2020. En février 2021, le co-fondateur Ludovic Le Moan avait passé la main à Jeremy Prince.
Source : La Tribune