Les Français doivent travailler une heure en moyenne pour payer leur abonnement Internet haut débit
Au lieu de s’intéresser classiquement au coût financier de l’abonnement à Internet haut débit, une étude a mis en lien le nombre d’heures travaillées pour pouvoir profiter du haut débit. Comme d’autres pays dans le monde, la France apparaît plutôt bien lotie. Une heure au salaire moyen suffirait pour se payer l’abonnement le moins cher. D’autres font mieux.
“L’Hexagone se classe habituellement parmi les bons élèves en matière d’accès à Internet sur le plan financier”, selon une étude réalisée en 2021 sur un total de 110 pays. 1 heure et 1 minute, c’est en effet la durée mensuelle de travail nécessaire en France pour couvrir les frais de l’abonnement à Internet fixe haut débit le moins cher. “S’abonner à Internet haut débit revient à plus de 2 heures de labeur en Espagne et en Belgique”, contraste le cabinet d’étude Statista.
De quoi positionner la France parmi les pays où l’Internet haut débit revient le moins cher, avec la Chine et Israël, où le coût atteint les 39 et 19 minutes respectivement. Autres pays où l’Internet haut débit est accessible : la Finlande et la Lituanie où le coût de l’abonnement le moins cher correspond à environ une demi-heure de travail.
Le grand écart, sans la qualité assurée
L’étude montre par ailleurs un écart significatif avec les pays les moins bien lotis. “Le coût d’un abonnement à Internet fixe haut débit peut peser très lourd dans les finances personnelles”, note Statista. “Il faut par exemple plus de 10 heures de travail (au salaire moyen) pour se payer l’abonnement le moins cher en Indonésie et en Colombie”, apprend-on. Mais certains sont encore bien moins lotis. Au Mali, un abonnement Internet haut débit représente au moins 33 heures et 26 minutes de travail. C’est l’équivalent d’une semaine de travail. Et ce, sans que cela soit synonyme de qualité. “Qui dit cher ne veut pas forcément dire de bonne qualité, les infrastructures numériques du pays obtenant l’un des scores les plus faibles de l’étude”, expliquent les auteurs.