Free Mobile : toujours la même rengaine pour “préserver leur cadre de vie”
Un collectif vent debout face à l’implantation d’une antenne Free Mobile. Les arguments apparaissent redondants.
C’est monnaie courante, de nombreux riverains voient régulièrement d’un mauvais oeil l’installation de nouveaux pylônes dans leur commune. Tour à tour, les représentants des opérateurs tentent de rassurer à coup de réunions publiques pédagogiques en concertation avec les municipalités. Parfois, les élus eux-mêmes donnent du fil à retordre aux telcos, allant même parfois devant la justice, de quoi ralentir par ailleurs le déploiement de la 4G dans certaines communes.
A Bar-sur-Loup dans le département des Alpes-Maritimes, un collectif s’oppose actuellement à l’arrivée d’une antenne Free Mobile. Le 8 septembre 2021 une demande de l’opérateur a été déposée à la mairie de la commune. A ce jour en cours d’instruction, ce projet d’antenne donne de l’urticaire à plusieurs riverains. Les arguments sont des plus classiques, le site proposé serait trop proche des premières habitations, soit moins de 60 m. “Nous demandons la non construction de cette antenne relais afin de préserver notre cadre de vie”, indique le collectif dans une pétition en ligne. Et d’ajouter que cette installation “est une atteinte à l’esthétique environnementale et constitue une détérioration du paysage (Les Gorges du Loup), avec toute l’agressivité d’un pylône, ce qui est inacceptable en ce lieu”.
Comme souvent, la dévalorisation du bien foncier et immobilier est mise en avant, tout comme l’utilité relative d’un réseau mobile de qualité puisque le très haut débit fixe est déjà disponible. Sans oublier, “l’absence d’une concertation sincère des citoyennes et citoyens et l’atteinte aux principes fondamentaux de la République”.
Enfin, la sureté sanitaire “incertaine” de l’antenne vient boucler la boucle. “A ce jour aucune enquête ne permet de définir la dangerosité des ondes émises par les antennes relais, mais certaines grosses compagnies d’assurance (AXA, Lloyd’s) refusent de prendre en charge ce type de risques au même titre que l’amiante et le plomb” soutiennent les réfractaires”. Pour autant, ces derniers souhaiteraient simplement que l’antenne soit implantée sur un terrain plus éloigné. Là où elle ne leur servira pas, loin de leur vue.