Smartphones pliables : un casse-tête pour le reconditionnement et la réparation
Le nouveau marché lancé en 2019 présente plusieurs obstacles pour une adoption globale, dont la difficulté à réparer et reconditionner les smartphones pliables.
Une innovation qu’il faut encore dompter. Si le pliable s’est désormais trouvé une place dans le marché des smartphones, notamment avec les propositions de Samsung et sa gamme Galaxy, mais également avec les différents projets évoqués de Huawei et autres concurrents, ces modèles restent encore plus que minoritaires. Les smartphones osnt certes de plus en plus résistants, mais sont également bien plus difficiles à démonter et à réparer qu’un modèle plus conventionnel, sans pli d’écran.
Cette problématique doit être adressée pour le secteur, puisque dès 2022, l’apposition d’un indice de réparabilité sur les smartphone sera obligatoire. Ce dernier se base sur plusieurs critères comme la disponibilité et prix des pièces détachées, facilité du démontage, accès aux documents techniques pour attribuer une note allant de 0 à 10 indiquant le degré de réparabilité des smartphones. Et sans surprise, les modèles pliables s’en sortent moins bien que les modèles classiques : les Galaxy Z Fold 3 et Z Flip 3 affichent certes un score de 7.8 et 7.6, qui est plutôt honorable, mais se retrouvent en dessous du Galaxy S21 par exemple.
Ces modèles high-tech sont en fait plombés par la facilité de démontage, ou plutôt son absence. Pour démonter un écran pliable, il faut appliquer une méthodologie différente qu’un smartphone classique, explique Jean-Christophe Estoudre, président du reconditionneur français Smaaart. Puisque le marché est jeune et que peu de modèles sont renvoyés vers les acteurs du reconditionnés, ces derniers n’ont pas eu d’autre choix que de pratiquer sur des modèles datant de 2019, puisque les plus récents ne sont pas encore rendus.
Et cette complexité de réparation fait donc baisser un indice qui pourrait avoir son importance dans le choix des français lors de leur changement de smartphone. Face à un marché déjà très orienté vers les technophiles et le haut de gamme, un critère environnemental s’impose également et pourrait plomber l’adoption de ces modèles, puisqu’en mai dernier, 86% des Français déclaraient vouloir prendre en compte l’indice de réparabilité pour leurs futurs achats.
Source : Les Echos