Surveillance vidéo : la CNIL rappelle une commune à l’ordre
Alors que la technologie ouvre de nouvelles possibilités en matière de surveillance et que les défenseurs de la vie privée n’hésitent pas à monter au créneau au moindre écart, la CNIL épingle une commune hors des clous. Elle dispose de 4 mois pour rectifier le tri, sous peine d’une sanction.
Une “petite commune française”, dont le nom n’a pas été donné par la CNIL, a quatre mois pour rentrer dans les clous, sous peine d’une sanction. Celle-ci a en effet été épinglée par l’autorité garante du respect de la vie privée pour plusieurs manquements au niveau de son dispositif de vidéosurveillance.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés pointe du doigt des problèmes au niveau des caméras piéton de sa police municipale. Exemple : “la présence dans la caméra-piéton de fichiers vidéo datant de plus de 6 mois”. Soit plus que la durée maximale de conservation. Autre exemple : le fait que “certaines données incrustées sur les images de la caméra-piéton” comme le nom de l’agent équipé de la caméra ou l’horodatage s’avéraient “inexactes”. À cela s’ajoutent le manque de robustesse du mot de passe donnant accès au logiciel de la caméra et l’absence de mesures pour assurer “la traçabilité des accès aux images”.
La CNIL note par ailleurs des irrégularités au niveau du système de caméras fixes. Alors que ça n’est pas autorisé, celles-ci pouvaient permettre “la visualisation d’intérieur d’immeubles”. À cela s’ajoutent la durée de conservation des images non conforme et le manque d’informations au grand public sur les panneaux d’informations.
Source : BFMTV