Free Mobile : un maire fait de son mieux dans un projet d’antenne, mais ça ne suffit pas
Un maire tente de trouver le meilleur compromis pour l’implantation d’une antenne, mais cela n’a pas empêché quelques remous lors du dernier conseil municipal. Les opposants dénoncent une solution non satisfaisante et une brèche pour les futurs projets du genre.
“La première proposition faite par l’opérateur, sur un terrain privé, était jugée disgracieuse”, a expliqué Cédric Seureau, adjoint au maire, pour justifier le choix d’un “délaissé communal” de la route de Trébeurden, à Lannion. Un choix permettant de rendre l’équipement “un peu moins visible, un peu mieux intégré”. Il s’agit de faire au mieux, “même si une antenne, ça n’est jamais très gracieux”, admet l’élu.
Sur cette commune d’environ 20 000 âmes du département des Côtes-d’Armor, en région Bretagne, Free a en effet pour projet d’installer un pylône de téléphonie mobile de 45 mètres de haut. Un bail a ainsi été signé pour 12 ans et un loyer annuel de 7 000 euros.
Un droit d’opposition, de s’interroger sur la légitimité d’une course
“Comment va-t-elle s’intégrer dans le paysage ? Comment est géré, au niveau de la commune, le plan d’implantation d’antennes ? Quelles sont les prévisions des zones d’implantation à venir ? Y avait-il vraiment un problème de couverture”, telles étaient notamment les interrogations à l’occasion du conseil municipal.
“Peu importe qui nous impose les choses, quand on n’est pas d’accord avec certaines politiques numériques, on a le droit de s’opposer”, ont en tout cas expliqué les opposants au projet. “À force de petits abandons, on finit par gâcher le paysage”, a dénoncé l’opposition, soulignant le fait que des habitants vont se retrouver avec “une vue directe sur l’antenne de 45 mètres de haut”. Invitant à s’interroger sur la suite, elle réclame par ailleurs “une pause dans cette course au toujours plus vite, au toujours plus, qui entraînera bien sûr une augmentation de la consommation d’énergie”. À ses yeux, il s’agit là du “problème de fond”.
Source : Le Télégramme Lannion – Paimpol