Free Mobile : un groupe de riverains étudie toutes les solutions possibles face une antenne 5G de l’opérateur
Un groupe de riverains multiplie les démarches pour faire barrage face à une antenne-relais 5G de l’opérateur Free Mobile. Il écarte en revanche l’option judiciaire, trop coûteuse.
Free compte installer une antenne 5G dans le hameau de la Lacque, sur la commune d’Aire-sur-la-Lys, dans le département du Pas-de-Calais. Opposé à ce projet découvert grâce à panneau d’affichage, un collectif de riverains a lancé une pétition ayant recueilli une centaine de signatures et s’est rapproché d’un avocat. C’est la proximité avec leur domicile et l’implantation dans une zone qu’ils pensent inondable qui posent problème à leurs yeux. Et il y aurait urgence, avec des travaux pouvant débuter la semaine prochaine selon les riverains.
Pas de faux espoirs. “À ce stade, les chances de succès me semblent relatives, mais votre dossier n’en est pas dépourvu”, leur a répondu l’avocat lillois Erwan Sellier, expliquant qu’une loi de 2018 rendait plus compliquée la contestation des arrêtés de non-opposition. D’après le plan de prévention des risques d’inondation, si la parcelle concernée ne serait pas située en zone inondable, elle se trouverait en revanche à moins de 15 mètres des berges du canal, ne respectant ainsi pas le plan local d’urbanisme. L’avocat suggère ainsi aux habitants de faire appel à un expert géomètre pour des relevés plus précis. À la découverte des frais de procédure judiciaire, à savoir environ 3 500 euros, les riverains ont en tout cas fait savoir qu’ils ne comptaient pas porter l’affaire devant les tribunaux.
Maire et député mis dans la boucle
Jean-Claude Dissaux, maire d’Aire-sur-la-Lys, et Benoit Potterie, député de la 8e circonscription du Pas-de-Calais, ont également été mis dans la boucle.
“Aucune autorisation n’a été demandée aux services de VNF (NDRL : Voies navigables de France) pour l’emprunt du chemin de halage. De plus, des dégradations ont déjà été observées sur le domaine privé fluvial. Elles ont fait l’objet d’un procès-verbal de constatation et d’une injonction d’arrêt des travaux jusqu’à régularisation des autorisations”, explique Jean-Claude Dissaux, qui a reçu le collectif.
“C’est son ministère qui s’occupe du déploiement de la 5G et des relations avec les opérateurs. C’est donc, à mon avis, celui qui aura le plus d’influence sur ce dossier”, explique de son côté Benoît Potterie, qui a écrit à Cédric O, secrétaire d’État en charge du Numérique.