Clin d’œil : pour avoir la fibre de SFR, il faut s’y reprendre au minimum à 50 fois
Le maire d’une commune ne cache pas son agacement face à un opérateur silencieux et des problèmes sur la fibre qui restent d’actualité.
“On va relancer pour la 55e fois SFR”, explique Yannick Boëdec, maire de Cormeilles-en-Parisis, commune du département du Val-d’Oise, qui s’est exprimé lors d’un Facebook Live à propos des problèmes rencontrés avec la fibre optique. “On continuera à écrire, relancer, convoquer et tenter de faire bouger les opérateurs privés. Vous comprenez bien que la Ville de Cormeilles-en-Parisis, 25 000 habitants, n’est pas forcément leur première priorité”, déplore-t-il, tout en admettant que le volume de réclamations est “légèrement en diminution depuis deux mois”.
“Non, ni l’Arcep ni SFR n’ont répondu”, explique l’édile qui a en effet écrit au PDG de l’opérateur, mais aussi au gendarme des télécoms. Celui-ci a toutefois reçu une réponse de la part de Cédric O, secrétaire d’État en charge du numérique. “Le ministre connaît vos préoccupations, qui ne sont pas isolées. La dégradation de la qualité du réseau de fibre optique est pour lui un sujet d’attention et d’action majeure. Soyez assuré de sa mobilisation afin d’atteindre l’objectif d’une couverture numérique de qualité sur tout le territoire”, expliquait la missive.
Après les paroles, les actes. “L’attention, on l’a… Reste à ce que ça se traduise avec le mot action”, déplore en effet Yannick Boëdec. “Ce n’est pas ça qui pose problème, même s’ils ont eu six ans de retard”, souligne-t-il, ajoutant qu”‘il faut maintenant que ça fonctionne et que leurs sous-traitants ne cassent pas les portes”. Et d’expliquer, concernant le problème bien connu de la filière télécom : “Tout le monde connaît le sujet. Les nœuds de raccordement qui sont constamment ouverts à tous vents, les prestataires qui débranchent un client pour en mettre un autre ou qui ne s’en rendent même pas compte tellement c’est le capharnaüm dans les armoires… Le sujet reste entier”.
L’édile en a profité pour clarifier un point avec les citoyens, afin de tordre le cou à une légende urbaine. “La Ville n’a rien choisi du tout. L’Arcep a réparti le territoire en termes de déploiement de fibre entre Orange et SFR. L’Arcep nous a donné SFR. Comme beaucoup de villes de l’agglo, c’est SFR qui déploie”, explique-t-il.
Source : La Gazette Val d’Oise