Votre débit internet est faible ? il est désormais possible de bénéficier d’une aide de l’Etat pour s’abonner à une box 4G d’Orange, SFR et Bouygues
Les foyers disposant d’un débit ADSL inférieur à 8 Mb/s, peuvent dorénavant bénéficier d’une aide de l’Etat pour s’abonner à une offre 4G fixe. Mais ce n’est pas si simple.
Pour favoriser la pénétration des solutions hertziennes et répondre à la nécessité d’accès au très haut débit pour tous, l’Etat a mis en place comme prévu en mars dernier un guichet "Cohésion numérique" doté de 100 millions d’euros, lequel permet un soutien direct à l’équipement des utilisateurs isolés. Dans le détail, cette enveloppe se concrétise par une subvention pour près d’1,5 million de ménages, allant jusqu’à 150 € du coût d’équipement, d’installation ou de mise en service des offres labellisées « Cohésion Numérique », directement sur la facture des utilisateurs concernés. Les collectivités territoriales qui le souhaitent peuvent apporter une aide complémentaire.
Après un lancement opérationnel pour les offres de boucle locale radio et satellitaires le 22 mars dernier, les offres de 4G fixe intègrent aujourd’hui le dispositif. "Orange, SFR et Bouygues proposent donc dès aujourd’hui des offres de 4G fixe incluant la subvention de l’État dans les territoires qui ne disposeront pas d’un bon haut débit filaire d’ici 2020", annonce l’Agence du Numérique.
Peuvent ainsi profiter de cette aide, les foyers ou entreprises dont le débit ADSL ne dépasse pas 8 Mb/s non seulement aujourd’hui mais aussi d’ici fin 2020. On parle donc de zones où la fibre ne sera pas déployée d’ici là et dans lesquelles une montée des débits adsl n’est pas prévue.
Le dispositif se concentre aujourd’hui sur 11 opérateurs satellitaires, radio et 4G fixe dont les offres labellisées par l’Etat sont déjà disponibles partout sur le territoire et "se développeront encore avec le lancement de nouveaux satellites en 2019 et 2020 et le déploiement de réseaux THD radio dans un grand nombre de territoires", précise un communiqué.
Alors comment savoir si vous êtes éligibles à ce coup de pouce ? D’abord se rendre sur le site de l’opérateur de votre choix (découvrez selon votre département, quels FAI proposent des solutions d’accès sans fil) , puis renseignez votre adresse, et il vous sera indiqué si votre logement est éligible ou non au dispositif gouvernemental.
Les hics
A y regarder de plus près, le subventionnement pour les offres box 4G ne devrait pas atteindre les 150€. A titre d’exemple, Orange annonce que le gouvernement propose aux particuliers éligibles un soutien financier sur l’achat de sa Flybox 4G+, à hauteur de 97€. Par ailleurs, se pose le problème de l’accès à cette aide. Un foyer non éligible à une offre 4G box sur le site d’un des opérateurs labellisés, peut très bien remplir toutes les conditions en vue de l’obtention de l’aide (débit inférieur à 8Mb/s) mais ne l’aura pas pour le moment. Pour pallier au mieux à cette dernière éventualité, le gouvernement a annoncé la mise en consultation de deux arrêtés recensant les offres 4G fixe des opérateurs. Ce projet d’arrêté fixe les zones dans lesquelles les quatre grands opérateurs dont Free sont tenus de fournir une offre 4G fixe. Lorsque cet arrêté sera publié, "conformément aux dispositions inscrites dans les autorisations d’utilisation de fréquences", à savoir le New Deal, les opérateurs auront un délai de 4 mois pour y fournir "un service d’accès fixe à internet sur leur réseau mobile à très haut débit".
En complément, le gouvernement a également identifié 755 zones où les débits Internet fixe ne sont pas satisfaisants dans lesquelles Orange et SFR devront proposer une offre de 4G fixe. "La consultation, qui durera jusqu’à mi-septembre, permettra d’assurer la bonne articulation avec les initiatives locales avant la publication définitive de l’arrêté prévu pour fin septembre", précise le communiqué.
Ce n’est pas tout puisqu’un "travail sera mené avec Orange et SFR pour identifier une seconde liste sur la base d’analyses techniques et des besoins identifiés lors de la consultation. Cette deuxième liste devrait faire l’objet d’un second arrêté à l’automne", ajoute l’Agence du Numérique.