Orange, Free, SFR et Bouygues peuvent désormais utiliser le Wi-Fi 6E dans leurs box
L’autorisation d’utilisation de la bande 6 GHz pour le Wi-Fi 6E en France est à présent publiée au Journal officiel. La voie est ouverte aux constructeurs et opérateurs.
Orange, Free, SFR et Bouygues peuvent notamment sourire, ils leur est désormais possible d’intégrer le Wi-FI 6E dans leurs box. Après de premières certifications en janvier 2021 autour de cette technologie, suivi d’une harmonisation des fréquences nécessaires de la part de la Commission européenne et l’annonce du projet de décision de l’Arcep fin juillet, la décision de l’utilisation de la bande 6 GHz pour la mise en oeuvre du Wi-Fi 6E a été publiée dans le Journal Officiel, rapporte Next Inpact.
Le WiFi 6E doit rapidement apporter de meilleurs débits et une latence réduite pour les utilisateurs grâce à une nouveauté, l’exploitation en plus des bandes 2,4 GHz et 5 GHz, de la fréquence 6 GHz. Au total, pas de 480 MHz de spectre supplémentaire ont ainsi été ajoutés pour les réseaux locaux et technologies d’accès sans-fil dans la partie inférieure de la bande (5 945-6 425 MHz).
“En raison de la multiplication et de la diversité croissante des dispositifs pour les systèmes d’accès sans fil, y compris les WAS/RLAN et compte tenu de l’augmentation des vitesses de connexion et des volumes de trafic de données, il est nécessaire d’harmoniser de nouvelles ressources du spectre radioélectrique pour la fourniture de haut débit sans fil en plus des radiofréquences déjà disponibles”, indiquait cet été le régulateur. Cet apport de spectre va permettre de disposer de canaux larges requis pour de nombreuses applications (telles que la visioconférence, le téléchargement de médias, la télémédecine, l’apprentissage et les jeux en ligne, la réalité augmentée et la réalité virtuelle) qui ont besoin d’une bande passante étendue pour atteindre des débits de l’ordre du gigabit.
Si les États membres de l’UE devaient cette bande de fréquences à disposition d’ici le 1er décembre 2021, la France a attendu le dernier moment pour le faire. Deux types de dispositifs sont concernés, à savoir les LPI (Low Power Indoor) couvrant notamment la demande pour les points d’accès WiFi et les box des opérateurs. “Leur utilisation est limitée à l’intérieur des bâtiments, afin que les signaux soient atténués et ne brouillent ni les faisceaux hertziens utilisant la même bande, ni, par l’effet cumulé d’un grand nombre d’équipements, les satellites recevant dans cette bande, ni enfin les systèmes de rail urbain opérant en bande adjacente”, explique l’Arcep. Les VLP (smartphones, objets connectés tels que montres, lunettes, etc.) sont aussi concernés, “leur portabilité les destine en revanche à être utilisés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments.”