La France fait disparaître Wish des moteurs de recherche
La répression des fraudes a demandé le déréférencement de la plate-forme de eCommerce, la faute à la vente de produits non conformes et dangereux.
Une mesure rare. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête incriminante pour le site web et l’application Wish. Sur 140 produits vendus sur la plateforme et analysés par la répression des fraudes, un nombre important étaient considérés comme non conformes, avec 90% des appareils électriques considérés comme dangereux, ainsi que 45% des jouets.
Le site, spécialisé dans la vente de produit low-cost made in China, se retrouve donc dans le viseur de l’institution, qui a demandé avec le soutien du ministère de l’économie son déréférencement dans l’Hexagone. Le site web et l’application mobile sont concernées par ces mesures “exceptionnelles et exemplaires“. D’autant plus qu’en dehors des produits mis en circulation, Wish s’est également rendu coupable de non respect de certaines règles françaises.
“Il a été constaté que Wish n’effectuait pas les retraits et les rappels de produits de manière satisfaisante, comme elle en a pourtant l’obligation au titre de son statut de distributeur. Si les offres concernant les produits notifiés dangereux sont bien retirées sous 24h, dans une majorité de cas ces produits restent proposés sous une autre dénomination et, de surcroît, parfois par le même vendeur, la société ne conservant d’ailleurs aucun historique lié à la vente des produits non conformes et dangereux“, explique le ministère de l’économie.
Et même dans le cas ou le rappel est envoyé, le courrier est qualifié de “très évasif, ne mentionnant pas les causes du rappel”, notamment son caractères dangereux. La plateforme a pourtant été enjointe mi-juillet 2021 à se mettre en conformité, dans un délai de 2 mois. Puisque l’injonction n’a pas été respectée, les magasins d’applications en ligne et les moteurs de recherche ont reçu la demande de la part de la DGCCRF de ne plus référencer les différentes plateformes de Wish en France, au moins jusqu’à ce que la situation soit rectifiée.