Test du Xiaomi Redmi 10 disponible chez Free Mobile : quelle expérience avec ce smartphone à petit prix ?
Univers Freebox vous propose aujourd’hui le test du Xiaomi Redmi 10, un smartphone à destination des petits budgets qui avait de quoi attirer l’attention. Avec ce modèle, le constructeur chinois affichait en effet sa volonté de “réinventer” l’expérience entrée de gamme.
Avant de passer au test, voici les principales caractéristiques techniques du Xiaomi Redmi 10 qui coûte 179 euros au comptant chez Free Mobile pour une configuration 4 + 64 Go. On peut également l’obtenir pour 4,99 euros par mois dans le cadre de l’offre Free Flex.
Fiche technique du Xiaomi Redmi 10 :
Processeur : octa-core jusqu’à 2,0 GHz (chipset MediaTek Helio G88)
Mémoire vive : 4 ou 6 Go de RAM LPDDR4x
Écran : dalle IPS 6,5 pouces avec une définition 2 400 x 1 080 pixels
et un taux de rafraîchissement 90 Hz
Audio : double haut-parleur stéréo
Stockage : 64 ou 128 Go extensible de 512 Go par MicroSD (emplacement dédié)
Gestion SIM : deux logements Nano-SIM
Compatibilité 4G : support des bandes B1/B2/B3/B4/B5/B7/B8/B20/B28/B38/B40/B41
Compatibilité 5G : non
Quadruple capteur photo au dos dans un bloc carré :
50 + 8 + 2 + 2 Mégapixels (principal + ultra grand-angle 120 degrés + macro portrait)
Capteur photo à l’avant : 8 Mégapixels dans un poinçon centré
Prise casque 3,5 millimètres : oui (tranche supérieure)
Connectique de charge : USB-C (tranche inférieure)
Support Wi-Fi : version Wi-Fi 5
Connectivité Bluetooth : version 5.1
NFC : oui
Batterie : 5 000 mAh non amovible
Recharge filaire : support de la charge 18 Watts (chargeur 22,5 Watts fourni)
Recharge sans-fil : non
Système d’exploitation : Android 11 avec l’interface MIUI 12.5
Solutions de déverrouillage : reconnaissance faciale
ou lecteur d’empreintes digitales sur la tranche droite
Patchs de sécurité installés durant notre test : octobre 2021
Dimensions : 161,95 x 75,53 x 8,92 millimètres
Poids : 181 grammes
DAS tête : 0,586 W/kg
DAS tronc : 0,978 W/kg
DAS membres : 1,992 W/kg
Un smartphone entrée de gamme qui fait bonne impression
Nous sommes face à un smartphone à 179 euros. Et pourtant, plusieurs personnes interrogées par nos soins voyaient en lui un smartphone à 350-400 euros. Il faut dire que la finition du Xiaomi Redmi 10 est exemplaire au regard de son positionnement tarifaire (le vrai), que ce soit dans les matériaux ou dans l’assemblage. Le premier contact se révèle en tout cas plus concluant qu’avec un Samsung Galaxy A22 5G pourtant à 259 euros. Mieux vaut par contre prévenir les maniaques : le dos et l’écran accrochent rapidement et énormément les traces de doigts. La coque de protection fournie d’office ne sera donc pas un luxe, et pas seulement pour protéger le smartphone des chutes et rayures.
Entre les mains, l’impression se tout aussi bonne. Pas de plastique bas de gamme. Pas de son creux au moment d’un toc-toc au dos. Pas de bruit douteux au moment de passer le doigt sur les boutons. Le smartphone renvoie vraiment une sensation de robustesse. Toujours en termes de prise en main, le bloc photo arrière apparaît vraiment bien intégré. Ce n’est pas parfait, mais plus qu’acceptable à ce niveau de gamme.
Écran 90 Hz, double haut-parleur stéréo
L’écran du Xiaomi Redmi 10 coche pas mal de cases. Son écran est Full HD+, supporte le taux de rafraîchissement 90 Hz et choisit le poinçon pour la caméra avant. Il fait en revanche l’impasse sur la technologie AMOLED avec ses couleurs plus vives et ses noirs plus profonds.
Au niveau des fonctionnalités, on retrouve les classiques Mode Lecture (ton plus chaud) et Mode Sombre, mais aussi les réglages du taux de rafraîchissement (60 ou 90 Hz) et du schéma de couleur (standard, saturé ou intense). De quoi répondre à différentes préférences et différents scénarios d’usage.
Côté son, on a un double haut-parleur stéréo, mais rien d’extra non plus. L’asymétrie entre le haut-parleur du haut et celui du bas est très marquée, tandis que le rendu apparaît trop chargé en aigus. Bonne nouvelle pour ceux ayant encore un vieux casque filaire sous la main : le mini-jack répond présent, au niveau de la tranche supérieure.
Beaucoup de capteurs photo, mais deux vraiment intéressants
Le Xiaomi Redmi 10 multiplie les capteurs, en proposant quatre au dos et un à l’avant. Dans les faits, la preuve est une nouvelle fois faite qu’il vaut mieux un bon capteur que beaucoup de capteurs n’apportant pas tous quelque chose de pertinent en termes d’expérience. Le capteur principal 50 Mégapixels propose en effet de belles photo bien détaillées lors de l’usage du mode 50 Mégapixels. Le capteur ultra grand-angle dépanne à l’occasion, mais déforme un peu trop. Le deux capteurs 2 Mégapixels sont surtout là pour gonfler la fiche technique. Le Xiaomi Redmi 10 se retrouve enfin vite largué lorsque la luminosité vient à manquer. Ce n’est clairement pas un oiseau de nuit. Quant au capteur 8 Mégapixels pour les selfies, il fait le boulot, mais rien d’extraordinaire non plus.
Ci-dessous, une photo en parlant de l’ultra grand-angle jusqu’au zoom 10x :
Deux photos avec le mode macro (“Macro” dans le menu Hamburger en haut à droite) :
Une photo avec du flou d’arrière-plan (“Portrait” dans la ligne d’options) :
Une photo avec le mode 50 Mégapixels (“Plus/50M”) :
Deux photos de nuit, puis leurs versions corrigées par le mode dédié (“Plus/Nuit”) :
Deux selfies avec le mode portrait :
Pas de 5G
Concernant la compatibilité réseau mobile, le Xiaomi Redmi 10 se limite à la 4G avec une gestion dual-SIM grâce à deux emplacements Nano-SIM au niveau de la tranche inférieure. Pas de 5G, en revanche.
Ci-dessous, des débits obtenus en intérieur :
Et d’autres débits, mesurés en extérieur :
Des performances modestes
Avec son SoC Helio G88 à bord, le Redmi 10 permet de jouer, mais pas dans des conditions idéales. Aux limites dans les options graphiques s’ajoutent les temps de chargement un peu longs et les quelques saccades par moment. Rien de surprenant cela dit, avec un smartphone à moins de 200 euros. Notre ami s’en sort pour les tâches du quotidien, mais montrera donc ses limites face aux tâches gourmandes. Bon point en revanche concernant la chauffe. Nous n’avons rien noté de particulier. Tiède, au pire.
La mémoire interne du Xiaomi Redmi 10 ne fait pas d’étincelles. L’outil Disk Speed vient d’ailleurs le confirmer : 128 Mo/s en écriture et 177 Mo/s en lecture. À défaut d’apporter de la fluidité en toutes circonstances, la mémoire interne peut être étendue de 512 Go, grâce à un emplacement MicroSD dédié. De quoi éviter de se sentir à l’étroit trop rapidement.
Une bonne autonomie
Le Xiaomi Redmi 10 embarque une batterie 5 000 mAh, une capacité annonciatrice d’une bonne autonomie. La première journée sera effectivement une formalité. Il sera possible d’atteindre 1 journée et demie ou 2 jours en fonction des usages.
Ci-dessous, un suivi d’utilisation : départ à 12h06 avec 100 % et arrivée le lendemain à 22h00 avec 7 %
- 45 minutes de streaming avec le son du smartphone
- 55 minutes de jeu avec le son du smartphone
- 1 heure et 55 minutes de YouTube avec les écouteurs Bluetooth
- Consultation et alertes Gmail/Twitter/LinkedIn
- Surf sur Internet
- Un appel court
- SMS/MMS
- 4 téléchargements d’applications
- 12 mises à jour d’applications
- Photos
- 1 heure et 30 minutes de partage 4G
- Tests de débits
- Fonctionnement continu de TousAntiCovid
Le Xiaomi Redmi 10 supporte la charge filaire en 18 Watts. Le constructeur fournit même un bloc légèrement plus puissant, capable de délivrer 22,5 Watts. Notez que le smartphone peut assurer de la charge inversée en filaire, avec une puissance de 9 Watts. Pas de charge sans-fil, en revanche.
Ci-dessous, un suivi de charge en filaire un peu long sur la fin :
- 9h57 : 10 %
- 10h02 : 15 %
- 10h07 : 20 %
- 10h23 : 36 %
- 10h34 : 45 %
- 11h21 : 86 %
- 11h30 : 91 %
- 11h48 : 96 %
- 12h06 : 100 %
Android 11 avec MIUI 12.5
Avec le Xiaomi Redmi 10, nous avions une interface MIUI 12.5 basée sur Android 11.
Celle-ci s’accompagne de quelques applications et jeux préinstallés dans le cadre de partenariats commerciaux : Boutique Amazon, Facebook, TikTok, WPS Office, Amazon Music, Trip.com, eBay, Booking.com, LinkedIn, Agoda, AliExpress, Block Puzzle Guardian, Tile Fun, Bubble Shooter with Friends, Jewels Blast, Dust Settle, PUBG Mobile, Lords Mobile, Opera et Netflix. Tout ce petit monde peut-être désinstallé.
Elle propose aussi quelques fonctions pratiques, dont :
- La gestion avancée des gestes et raccourcis (sur le bouton d’alimentation ou le lecteur d’empreintes)
- Le mode à une main avec trois diagonales (3,5, 4 et 4,5 pouces)
- Le choix d’avoir ou non le tiroir d’applications
- La fenêtre flottante
- L’application Game Turbo pour gérer facilement ses jeux
Terminons sur la partie sécurité. Le lecteur d’empreintes digitales sur le côté se montre très réactif, avec un atterrissage quasi instantané sur l’écran d’accueil, tandis que la reconnaissance faciale avec la caméra nécessite un peu plus de temps, avec un atterrissage au bout de 2-3 secondes sur l’écran d’accueil. Durant notre test, une mise à jour de 452 Mo nous a fait passer des patchs de juillet 2021 à ceux d’octobre 2021. Pas les derniers, mais presque.
VERDICT :
À la sortie de la boîte, le Redmi 10 fait plutôt bonne impression avec une finition exemplaire (mais salissante), surtout au regard de son positionnement tarifaire sous la barre des 200 euros. À l’usage, ce smartphone ne fait pas d’étincelles, mais propose un écran agréable à utiliser, un double haut-parleur stéréo perfectible mais toujours bienvenu pour le multimédia, un capteur photo principal vite convaincant et des seflies honnêtes à défaut d’être exceptionnels. Toujours en positif, il y a aussi cette extension MicroSD avec un slot dédié, cette connectique mini-jack bienvenue et ces accessoires bel et bien présents dans la boîte (coque de protection et chargeur plus puissant que nécessaire). Côté interface, le Redmi 10 profite de fonctions pratiques et s’accompagne d’applications en nombre, mais ayant le mérite de pouvoir être désinstallées. Enfin, il y a cette charge nécessitant deux bonnes heures. Elle s’explique par la grosse capacité en vue de garantir une bonne autonomie, mais aussi par un choix pour contenir le prix final. Ce n’est l’idéal en termes d’expérience, mais finalement pardonnable.