La voiture autonome équipée de la 5G profite d’un laboratoire à ciel ouvert dans l’Est de la France. Il s’agit de s’assurer qu’elle sera capable de passer d’un réseau mobile à un autre au moment de franchir la frontière et de conserver toutes ses capacités, notamment en matière de sécurité.
Parmi les secteurs amenés à profiter de la 5G, de ses débits et de sa faible latence, il y a la voiture autonome. Pour des questions de sécurité, il s’agit donc de s’assurer que le véhicule sera capable de passer facilement d’un réseau 5G à un autre, au moment de franchir une frontière, afin de conserver toutes ses capacités.
Une expérimentation a ainsi été menée en octobre dernier à la frontière franco-allemande, dans le cadre d’un programme de recherche européen nommé 5GCroCo (Fifth Generation Cross-Border Control), doté d’un budget de 17 millions d’euros et impliquant 27 partenaires, parmi lesquels Oranges et Post Luxembourg côté opérateurs télécoms, Ericsson, Huawei et Nokia côté équipementiers télécoms, Renault, Stellantis et Volvo côté constructeurs automobiles ou encore Bosch côté équipementiers automobiles.
Dans le cadre d’un test grandeur nature, six voitures équipées de capteurs ont évolué sur une route départementale de Spicheren, en Moselle, et manœuvré sur l’ancien poste de douanes de Sarrebruck, en Allemagne. Cela a permis de tester trois scénarios que sont l’évitement d’une voiture à l’arrêt, le ralentissement à l’approche d’une zone de chantier et le stationnement sur un parking. Le stationnement à distance était piloté depuis Schengen, ville luxembourgeoise située à 70 kilomètres de Sarrebruck.
L’expérience s’est d’ailleurs révélée concluante puisqu’aucun des véhicules autonomes n’a eu la moindre égratignure. Deux tronçons autoroutiers d’une dizaine de kilomètres entre la Sarre, le Luxembourg et la Lorraine viennent en outre d’être équipés d’émetteurs. Fabien Coulet, chercheur à la Hochschule für Technik und Wirtschaft, l’université des sciences appliquées de la Sarre, qui fait partie des partenaires, est revenu sur le choix d’une telle zone d’expérimentation. “Ce territoire dense regroupant trois pays est parfaitement adapté aux essais, car il permet aux opérateurs d’améliorer l’interconnexion de systèmes différents qui doivent répondre à des standards identiques”, explique-t-il.
Source : Les Echos
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