Free Mobile : privé de sa voix, un groupe de riverains dénonce une trahison et une angoisse
Malgré une promesse faite par la municipalité, des riverains n’ont pas eu leur mot à dire concernant un pylône de téléphonie mobile. Ils se sentent “trahis”.
“Toutes les démarches ont été faites dans le secret. La municipalité a donc bien, sans aucune concertation des habitants, pris des décisions importantes et déposé un dossier de permis de construire. Les habitants se sentent trahis”, dénonce Caroline Zakrawacz, se faisant le porte-parole d’un collectif de riverains à Caillouël-Crépigny, dans le département de l’Aisne.
“Aucune décision ne sera prise sans votre avis”, aurait pourtant promis la municipalité, selon le collectif. D’où la mauvaise surprise lors de la découverte d’une information dans leur boîte aux lettres le 8 novembre, concernant un pylône sur un terrain communal.
Pas possible de faire autrement
“Les opérateurs Free et Orange ont l’obligation de renforcer leur couverture de téléphonie mobile par la pose d’une antenne sur notre territoire. La municipalité n’a pas le pouvoir de s’y opposer. Aussi nous avons proposé un terrain communal”, explique la municipalité, ajoutant que le dossier est consultable en mairie. Une réunion est par ailleurs organisée ce jeudi à la salle polyvalente. Entre 16h00 et 19h00, les riverains pourront alors échanger avec le maire et l’opérateur.
Impact sur l’immobilier et risques sanitaires
Entendant bien faire entendre leur voix, les opposants ont lancé une pétition ayant recueilli une centaine de signatures et comptent bien se rendre à la réunion d’information. “Nous allons demander des précisions quant à l’obligation d’une installation à Caillouël-Crépigny par les opérateurs et quant au positionnement de la mairie. Nous souhaitons aussi savoir quel type d’accès sera nécessaire pour la pose et l’entretien de cette antenne et sur le coût de ces travaux de voirie”, assure Caroline Zakrawack.
Outre le sentiment d’avoir été écartés des discussions, les riverains craignent un impact sur la valeur de leurs maisons et les risques pour la santé. Le collectif dénonce en effet “une angoisse des conséquences sur la santé, sur la vie quotidienne des femmes, hommes, enfants et animaux” et pense que les biens “seront dévalués de 20 à 30 % en cas de revente”.
Concernant l’estimation de la proximité avec l’équipement, Caroline Zakrawack, s’interroge. “Selon le GPS, l’antenne téléphonique sera positionnée à 250 mètres de certains habitants. Le maire dit qu’il a choisi un terrain communal le plus éloigné possible, à près de 400 mètres des plus proches habitations. Comment a-t-il mesuré cette distance ? Les ondes vont-elles prendre les chemins”, explique-t-elle. L’habitante évoque d’ailleurs la distance par rapport à l’école. “L’école est à moins d’un kilomètre. Nous ne voulons aucune antenne à moins d’un kilomètre”, déclare-t-elle.
Source : L’Union