Les jeunes entreprises françaises engrangent de plus en plus de fonds et l’écosystème des start-up dans l’Hexagone continue de se développer, rattrapant son retard sur Londres.
La start-up nation se porte bien. En 2016, les investissements s’étaient raréfiés, entraînant un retard notable par rapport à d’autres voisins européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, mais aujourd’hui, les jeunes entreprises françaises parviennent à lever des fonds.
En septembre, Sorare et Mirakl, deux start-up françaises ont réussi à lever ensemble plus d’un milliard de dollars. D’autres investissements ont fait du bruit dans la bulle des start-uppers, avec notamment Swile qui a réussi à obtenir 200 millions de dollars. En France, le nombre de licornes (entreprises évaluées à plus d’un milliard de dollars) s’élève à 20 et l’objectif d’Emmanuel Macron était d’atteindre les 25 entreprises d’ici 2025.
Pour Xavier Niel, fondateur de Free, “l’objectif sera atteint d’ici la fin de l’année”. Il est lui même très investi dans cet univers, finançant chaque année une centaine d’entreprises via son fonds Kima Ventures, et n’hésite pas à être ambitieux : “je pense que nous devrions parler de décacornes maintenant” (plus de 10 milliards de dollars).
Pour la première fois, en 2020, les entreprises de la tech française ont amassé le même montant de financement que leurs voisines allemandes. Londres reste encore loin devant, mais pour le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Cédric O, avec une telle dynamique “Londres aura des raisons de s’inquiéter à long terme“.
Le développement de ces entreprises a été encouragé notamment par une série de réformes, explique-t-il et un lobbying du gouvernement qui a invité les investisseurs à s’intéresser aux start-up françaises.
Tout n’est cependant pas si simple, puisque les investisseurs doivent encore être convaincus de rester. D’après la présidente de Station F, plus grand incubateur de start-up, chaque semaine de nouveaux fonds s’installent dans la capitale mais pour les conserver “nous devons maintenant voir plus de rachats ou d’introductions en bourse sur Euronext”. Xavier Niel, s’il est conscient qu’aucune start-up n’a encore la taille d’un Spotify, assure que le dynamisme français résiste : “Si vous vous promenez simplement en ville, Paris est une ville plus dynamique en ce moment que San Francisco post-covid”
Source : Bloomberg
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