Huawei défendu par trois sociétés américaines, dont Intel et Qualcomm
Alors qu’il est dans le viseur des États-Unis, Huawei reçoit le soutien de trois grosses sociétés nord-américaines. Un soutien loin d’être désinteressé.
À la suite d’un décret du gouvernement des États-Unis, Huawei n’a plus le droit de collaborer avec les entreprises US. Si la situation met le groupe chinois dans une position assez délicate, elle en dérange aussi d’autres. Google, par exemple, perdrait un ambassadeur pour son écosystème Android. Il craint également un système d’exploitation sur lequel il n’aurait pas la main, notamment en termes de mises à jour de sécurité.
Comme le rapporte l’agence de presse Reuters, Intel, Qualcomm et Xilinx auraient également plaidé la cause de Huawei auprès du Département américain du commerce. Sauf que la position en face a été claire. Leurs avis ne sont que consultatifs. De son côté, Huawei indique n’avoir demandé à personne de faire pression et que ses partenaires y vont d’eux-mêmes, conscients des conséquences « catastrophiques » pour eux. Le soutien n’est effectivement pas désintéressé. L’une des personnes citées par Reuters le dit d’ailleurs assez clairement : « Il s’agit de prévenir les dommages causés aux entreprises américaines ». Le soutien s’explique par le fait que Huawei est à l’origine de nombreuses commandes de composants, que ce soit pour ses smartphones ou ses serveurs. Sur 70 milliards de dollars dépensés en 2018 par Huawei, environ 11 milliards profitaient à des sociétés américaines.