Test du Realme 8i : un bon compromis pour les petits budgets
La marque Realme a récemment dévoilé un smartphone 8i s’adressant aux petits budgets avec plusieurs arguments intéressants, dont l’affichage fluide, la photo et la solide autonomie. Univers Freebox vous en propose aujourd’hui le test.
Avant de passer au test, voici les principales caractéristiques techniques du smartphone Realme 8i qui coûte 199 euros dans une version 4/64 Go et 219 euros dans une version 4/128 Go.
Fiche technique du Realme 8i :
Processeur : octa-core jusqu’à 2,05 GHz (chipset MediaTek Helio G96)
Mémoire vive : 4 Go en LPDDR4x
Écran : dalle IPS 6,6 pouces avec une définition 2 412 x 1 080 pixels,
un taux de rafraîchissement 120 Hz et un taux d’échantillonnage tactile 180 Hz
Audio : son sortant uniquement de la tranche inférieure
Stockage : 64 ou 128 Go en UFS 2.1 extensible de 256 Go par carte MicroSD (emplacement dédié)
Gestion SIM : deux logements Nano-SIM (Nano-SIM dans la tranche gauche)
Compatibilité 4G : B1/B3/B5/B8/B38/B40/B41
Compatibilité 5G : non
Triple capteur photo au dos :
50 + 2 + 2 Mégapixels (principal + macro + monochrome)
Capteur photo à l’avant : 16 Mégapixels dans un poinçon excentré
Prise casque 3,5 millimètres : oui (tranche inférieure)
Connectique de charge : USB-C (tranche inférieure)
Support Wi-Fi : version Wi-Fi 5
Connectivité Bluetooth : version 5.1
NFC : non
Batterie : 5 000 mAh non amovible
Recharge filaire : support de la charge 18 Watts (chargeur fourni)
Recharge sans-fil : non
Système d’exploitation : Android 11 avec l’interface Realme UI 2.0
Solutions de déverrouillage : reconnaissance faciale
ou lecteur d’empreintes digitales sur la tranche droite
Patchs de sécurité installés durant notre test : septembre 2021
Dimensions : 164,1 x 75,5 x 8,5 millimètres
Poids : 194 grammes
DAS tête : NC
DAS tronc : NC
DAS membres : NC
Un smartphone qui brille, mais pas par sa finition exemplaire
De dos, le Realme 8i est plutôt agréable à regarder avec sa coque brillante. Les amateurs de bling-bling seront aux anges. Enfin… jusqu’à l’apparition très rapide des premières traces de doigt. La marque fournit une coque transparente dans la boite. Il y a fort à parier que les maniaques ne tarderont pas à l’installer. Idem pour les maladroits.
En main, les matériaux rappellent vite le segment tarifaire de notre ami. Surtout lorsque vient le moment de passer le doigt sur la tranche droite. Le bouton présente un peu de jeu et le son produit n’inspire pas confiance quant à la durée dans le temps. C’est loin d’être un détail sachant qu’on parle d’un bouton amené à être utilisé des dizaines de fois par jour.
Autres détails qui rappellent le positionnement entrée de gamme : les bonnes bordures tout autour de l’écran et la séparation bien marquée entre le châssis et l’écran qui pourrait faire à penser à un dos amovible.
En plus positif, il est rassurant de trouver l’USB-C au niveau de la connectique (le Micro-USB se fait de plus rare, mais se trouve toujours en entrée de gamme) et de remarquer une bonne intégration du bloc photo arrière, lequel dépasse ainsi peu.
Écran 120 Hz, mais pas AMOLED
Le Realme 8i a voulu attirer l’attention avec son écran. À défaut d’offrir les belles couleurs et les noirs profonds de la technologie AMOLED, ce smartphone propose un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz, pour plus de fluidité en navigation et en jeu. Il nous épargne l’encoche, mais le poinçon accueillant la caméra frontale est loin d’être discret. Au moins est-il excentré pour sortir plus facilement du champ de vision en multimédia. Comme à l’accoutumée, les couleurs et le taux de rafraîchissement pourront être ajustés depuis les paramètres.
Côté son, on a le mini-jack au niveau de la tranche inférieure, mais il faut faire sans le double haut-parleur stéréo pourtant bienvenu au moment de regarder une série ou de jouer. Le son est d’ailleurs propre, mais manque un peu de dynamisme et de relief. Un aspect cependant pardonnable pour un smartphone vendu aux alentours de 200 euros.
Un capteur 50 Mégapixels, mais trop de capteurs 2 Mégapixels
Côté photo, le Realme 8i embarque quatre capteurs, un capteur principal de 50 Mégapixels accompagné de capteurs additionnels de 2 Mégapixels pour le mode portrait et la macro, ainsi qu’un capteur 16 Mégapixels à l’avant pour les selfies. Bref, pas de capteur dédié à l’ultra grand-angle et encore moins de capteur pour le zoom, mais surtout deux capteurs à l’utilité discutable. Dans les faits, le Realme 8i fera l’affaire pour des clichés à partager sur les réseaux sociaux ou des clichés d’appoint à consulter sur le smartphone, mais montrera vite ses limites pour certains événements importants type mariage.
Ci-dessous, une photo en extérieur avec ses versions zoomées 2, 5 et 10x :
Deux photos avec du flou d’arrière-plan (mode Portrait) :
Une photo avec le mode macro (“Plus/Ultra-macro”) :
Une photo avec le mode 50 Mégapixels (“50M” dans la ligne des options en bas) :
Deux selfies en extérieur avec le mode portrait (le soleil n’est pas aussi fort qu’il n’y paraît, notamment sur le 2e cliché) :
Une photo de nuit et une autre dans un environnement assez sombre, puis leurs versions corrigées (“Nuit” dans la ligne des options en bas) :
Dual-SIM, mais pas 5G
Le Realme 8i propose la gestion dual-SIM avec deux emplacements Nano-SIM dans un tiroir en haut de la tranche gauche. Pas besoin donc de sacrifier l’extension mémoire par MicroSD.
Le smartphone propose la 4G, mais pas de 5G en revanche. Le SoC Helio G96 ne propose pas cette connectivité réseau mobile.
Comme à l’accoutumée, nous avons réalisé des mesures de débit avec les outils nPerf et RNC Mobile.
Ci-dessous, des débits obtenus en intérieur :
Et d’autres, mesurés en extérieur :
Des performances honnêtes
Sans être un vrai bolide, le Realme 8i se montre plutôt réactif au quotidien et lance de gros jeux sans peiner, avec son SoC Helio G96 associé à 4 Go de RAM. Durant de bonnes sollicitations, il a été au pire tiède. Comme d’autres avant lui, ce smartphone prouve qu’il n’est pas nécessaire de mettre des mille et des cents pour avoir une utilisation confortable et variée.
L’outil Disk Speed, disponible gratuitement sur le Play Store, indique d’ailleurs 391 Mo/s en lecture et 261 Mo/s en écriture. Si nous avons eu largement mieux durant nos tests, cela suffit à avoir des installations dans un temps acceptable.
Une solide autonomie, un plein qui prend du temps
Avec sa batterie 5 000 mAh, le Realme 8i encaisse bien un usage mixte incluant du multimédia. Il franchira sans problème la première journée loin du secteur et permettra même d’en envisager une seconde sans trop forcer.
Ci-dessous, un suivi d’utilisation : départ à 15h07 avec 100 % et arrivée le surlendemain à 11h59 avec 5 % :
- 25 minutes de jeu avec le son du smartphone
- 50 minutes de streaming audio avec le son du smartphone
- 3 heures et 40 minutes de YouTube avec le son du smartphone
- Consultation et alertes de Gmail / Twitter / LinkedIn
- 4 appels voix courts
- SMS/MMS
- Surf sur Internet
- 8 mises à jour d’applications
- 8 téléchargements d’applications, dont 1 gros
- Partage 4G pendant 1 heure
- Photos
- Tests de débit
- Fonctionnement continu de TousAntiCovid
Pas de charge 30 Watts ou plus, ce qui n’a rien de rédhibitoire sur un smartphone vendu aux alentours de 200 euros. Il faudra ainsi se “contenter” d’une charge en 18 Watts, avec le chargeur inclus dans la boite.
Ci-dessous, un suivi de charge en filaire, qui demandera un peu de patience :
- 12h45 : 7 %
- 12h57 : 19 %
- 13h13 : 34 %
- 13h24 : 44 %
- 13h46 : 64 %
- 14h07 : 79 %
- 14h20 : 88 %
- 14h37 : 95 %
- 15n07 : 100 %
Android 11 avec l’interface Realme UI 2.0
Durant notre test, nous avions l’interface Realme UI 2.0 basée sur Android 11.
Nous avions quelques applications préinstallées dans le cadre de partenariats commerciaux : Facebook, WhatsApp, TikTok, Booking, WPS Office et PUBG Mobile. Tout ce petit monde peut-être désinstallé. Nous avions également des applications telles que VK, Yandex et Mail.ru. Cela s’explique par le fait que nous avions un modèle de test non destiné au marché français.
L’interface Realme UI 2.0 propose quelques fonctions pratiques, dont :
- La barre latérale de raccourcis
- La fenêtre flottante
- La mini-fenêtre
- L’écran scindé
- La gestion avancée des gestes, y compris sur l’écran éteint
- Le choix d’avoir ou non le tiroir d’applications
- La navigation avec les boutons virtuels ou les gestes
- Le mode sombre
- Le mode confort des yeux (ton plus chaud)
Abordons enfin le volet sécurité. Nous sommes passés des patchs de juillet 2021 à ceux de septembre 2021 à la suite d’une mise à jour. La reconnaissance faciale avec la caméra avant et le lecteur d’empreintes ont fonctionné à merveille du début à la fin. On notera toutefois, comme indiqué en début de test, le ressenti perturbant lors du passage sur le bouton intégrant le lecteur d’empreintes digitales.
VERDICT :
Entre l’écran 120 Hz, le capteur photo 50 Mégapixels, la batterie 5 000 mAh, l’extension MicroSD, la connectique mini-jack, l’interface Realme UI assez complète et l’ensemble des accessoires fournis (y compris la coque et le chargeur adéquat), le Realme 8i ne manque pas d’arguments. Celui-ci fait par contre l’impasse sur la 5G et la charge rapide qui rendrait le plein moins long avec une telle capacité de batterie. Rappelons cependant que l’on parle d’un smartphone vendu aux alentours de 200 euros et qu’il y a forcément des concessions à faire. Il aurait en revanche pu se passer des capteurs additionnels 2 Mégapixels, au profit d’un capteur ultra grand-angle, plus intéressant sur le terrain.