Une maire rappelle le travail engagé avec Free et ses rivaux pour les antennes, elle met aussi les points sur i
Une maire insiste sur le travail engagé avec les opérateurs télécoms autour des antennes-relais, tout en rappelant les faits et en distribuant quelques piques à destination de l’opposition.
“Ce n’est pour autant ni dans un cas, ni dans les autres, l’effet des recours engagés par les collectifs”, explique Sylvie Sourisseau. Avant d’y aller d’une pique à destination des opposants aux antennes : “On veut capter où qu’on soit. On n’est pas contre les antennes… mais à condition qu’elle se dresse plutôt chez le voisin”.
Mais la maire de Brissac-Loire-Aubance, commune du département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, entend surtout rappeler les actions menées “depuis 5 ans” par la commune pour éviter la multiplication des antennes-relais de Free et ses rivaux et satisfaire tout le monde. “On ne peut être attaqué que sur la seule autorisation d’urbanisme. C’est à chaque fois une dépense de 2 000 à 5 000 euros”, indique-t-elle.
L’édile rappelle également le contexte et le champ d’action limité de la municipalité. “Les zones blanches doivent disparaître partout en France d’ici 2027. C’est une disposition légale à laquelle Orange, SFR, Bouygues et Free, les quatre opérateurs de téléphonie mobile, ne peuvent se soustraire, et la commune n’a pas le pouvoir de s’opposer à une implantation d’antenne. L’opérateur reste seul maître de l’opération. Sur un terrain public comme sur un terrain privé. Notre seul champ d’action porte sur l’instruction d’une déclaration préalable”, explique-t-elle.
L’édile insiste aussi sur le fait que si “la tâche n’est pas simple”, il vaut mieux “agir plutôt que subir”, ce que la municipalité fait depuis plusieurs années. “Pour éviter le risque de voir se multiplier les antennes, chaque opérateur pouvant dresser la sienne sans tenir compte des autres, on a choisi de les inviter à travailler ensemble, pour se regrouper autour d’un même pylône, pour plus de cohérence”, explique ainsi Sylvie Sourisseau, ajoutant que le dialogue a permis “jusqu’alors de s’accorder sur la solution la moins pire dans l’intérêt collectif”.
La maire en profite pour citer quelques exemples : “L’implantation projetée au village de Vauchrétien a été déplacée à Fortassi ; celle de Saulgé s’est rapprochée de la zone artisanale du Bréjon. On s’est accordé également pour implanter près de l’observatoire celle de Saint-Saturnin”. Un peu dubitative, elle raconte un récent exemple en date, où le dialogue a été entrepris avec les opérateurs pour trouver le meilleur compromis et où les habitants ont été invités à une rencontre. “Quatre seulement ont répondu”, déplore Sylvie Sourisseau.
Source : Ouest France